post-verbum aux demains sans tutelles

Matthieu Messagier

la plupart des manèges et la nuit a tardé
dessus les restes hasards de sueurs nouvelles nées
et dès que les rôles emportent les légendes
là où les sons obtiennent le fard à déprendre
sur les voiles de larmes encore rugueuses
que le parage a abandonné derrière lui
des papillons de nuit aux teintes obscurantes
pour ce que leur vie arrête en ce royaume
soudain allument de biais sans que l’os y consente
les us inespérés de mondes en dense et séculiers
et les dés à découdre du moins résolvent les passés
et au chas des jeux de pôles se faufilent d’autres étés
si l’écho des odes après-voir offre la merveille
même surgie d’ailleurs où l’âme se porte sans appareil

inédit pour le Printemps des Poètes

Poème
de l’instant

Coplas

Admire l’étonnante chose :
mon ombre posée sur le mur
et à la fenêtre la lune !

José Bergamín, « Coplas », Traduction de L.-F. Delisse, Revue Caravanes 8, Éditions Phébus, 2003.