Yves-Jacques Bouin

Né en 1951, Yves-Jacques Bouin vit à Dijon après avoir passé 27 ans à Paris. Comédien, il consacre une grande partie de son art aux lectures et à la création de spectacles poétiques. Il a créé l’association la VOix des MOts en 2002, au sein de laquelle il est responsable des manifestations TemPoésie et Salut Poètes ! organisées en Bourgogne.

A été publié dans quelques revues : Contrordre, La Corde Raide, Le Guide Céleste, Courant d’Ombres, Le Matin Déboutonné, Mezzanine, Rétro-Viseur, Décharge, Avant-Garde, Par Terre Verbal, Gros Textes, Ces Gens-là, le Petit Prince, Arpa, N° Hors Série de la bibliothèque de Romorantin, Langue vive. A participé à cinq anthologies publiées par Le Temps des Cerises, dont celle de 2011 : Nous, la multitude (publication liée au festival Temps de paroles).
A participé, en 1995, à la création de la revue Courant d’Ombres.

Crédit photographique : Jean-Marie Lardeau.

Extrait

L’ÉCUMACE ET LA LIREUIL

Tu sais que l’écureuil et la limace ne se rencontreront pas. Il y a l’écureuil pour le cache-cache du catalpa et la limace pour la dalle de l’entrée. L’un est à couvert sous les feuilles, véloce, inventif, l’autre à découvert sur la pierre, évidente et placide. Pas du même bord ces deux-là.
Cependant, les voilà réunis dans la magie d’un regard, avec leur commune couleur de marron d’Inde, et tes mots les arrêtent dans le cours du récit.
La limace ne recevra jamais de nouvelles de l’écureuil, l’écureuil ne saura rien de la limace. Qui s’en plaint ?
Farces des sens : un pivert frappe leur histoire sur le clavier du marronnier. Toi tu écris avec un crépitement d’abeille éperdue dans les rondeurs de la lampe.
Chacun est à sa place, l’écureuil, la limace, le pivert et l’abeille.
Mais, où es-tu, toi, l’observateur en fuite, à l’heure où le lecteur s’arrête à ta question ?

Nul ne s’est connu et la vie continue.

Extrait du livre Le poème qui n’en finit pas de commencer toujours, Éditions La Renarde Rouge, 2000.

Bibliographie

  • Je crois que tout n’est pas fini, je vole, Éditions Rhubarbe, 2014.
  • Un Bouin, c’est tout, Éditions l’Improviste, 2013.
  • Par celle, Éditions Clarisse, 2011.
  • Elle ne passe jamais bien loin, Éditions Mazette, 2010.
  • De mots et d’amour, Éditions La renarde rouge, 2007.
  • Rien ne sert de pourrir on peut mourir à moins, Éditions Le Pré carré, 2006.
  • Rien ne sert de courir il faut partir à moins, Éditions Le Pré Carré 2006.
  • Les temps de l’escalier, nouvelle parue dans une anthologie publiée par la DRAC Bourgogne, Éditions Nykta, 2003.
  • Le poème qui n’en finit pas de commencer toujours, Éditions de la Renarde Rouge, 2000. Recueil issu d’une résidence d’auteur dans la Nièvre en 2000.
  • Le soleil insiste, Éditions Fer de Chances, 1999. Prix Emile Snyder pour Paroles au contour des saisons.
  • Paroles au contour des saisons, Revue Sapriphage 32, 1998 (2e Prix Snyder).
  • Entrez !, Éditions L’épi de Seigle, 1998.
  • Une passée de paroles, Éditions L’épi de Seigle, 1997.
  • La parole en appel dans le silence des mots, Éditions Le Pré de l’Âge, 1989.

Un numéro de la revue Pages Insulaires (Jean-Michel Bongiraud) lui est consacré en 2011.

Discographie
Crier toujours jusqu’à la fin du monde, Benjamin Fondane, Éditions Le loup du Faubourg. Musiques originales : Luis Rigou, Hélène Arntzen. Création et interprétation : Ève Griliquez, Yves-Jacques Bouin. Chants juifs, accordéon : Jacques Grober, Micha Nisimov. Réédition en 2009 par Malambo productions.