Toute la Vérité sur le Cadavre de Paul Sanda

" Où a-t-on trouvé le cadavre ? Je dis : où ai-je trou-
vé le cadavre ? Et ai-je trouvé la fente du cadavre, ce
que le corps laisse reposer dans le cœur de la viande,
dans l’orifice béant de la chair ? Le corps se déchire,
et la fente trace un étrange losange dans la chair. Une
fente incroyable, sortie de la chair, par la peau et par
la chair. Le corps s’ouvre ; coup sur coup, je le sens
devenir frais. Ce que j’ai su dire de ce corps, c’est à
ton corps de femme peut-être. Ce que tu as pu voir de
la chair véritable n’est que la partie ouverte de mon
corps mélangé.
[…]"
Poème
de l’instant
À la verticale
Quand même le ciel serait lacéré
par nos ombres meurtrières,
recousons-le avec les fils ténus,
et même usés, de nos poèmes
à la verticale de l’hiver comme de l’été
traversés de vents contraires,
gonflés d’une irréductible confiance
en l’impossible advenue.