Tourbe de Pedro Serrano

"Je perds le son de ma voix.
je promène ma main sur mon corps, je m’écoule
vers un lointain désertique,
vers une mer sèche et vide,
vers une errance calcinée.
Je perds la clé des choses, leur lien.
J’erre sans paix ni âme dans le jour."
Poème
de l’instant
Coplas
Ce que tu nommes l’avenir
est un futur antérieur où
jamais nous ne pourrons aller.
José Bergamín, « Coplas », Traduction de L.-F. Delisse, Revue Caravanes 8, Éditions Phébus, 2003.