Souvenirs de la maison du temps
Auteur : Lionel Ray

Tout s’est passé là-bas à hauteur d’arbres
Les années fuyaient en tous sens
Le temps nous avait oubliés.
Il aurait suffi d’un seul regard
Et le mot à mot du crépuscule
Aurait tinté à nos oreilles.
Nous aurions eu l’âme pleine d’oiseaux sauvages
Et de falaises
De villages de sentiers.
Il y a tant de choses que nous ne savions pas
Il aurait suffi d’écouter en soi
Le dialogue de l’aube et des voix.
Et cette musique des appels nocturnes
Le parler des feuillages des cuivres et des automnes
Nous n’étions rien que poussières d’étoiles
Rien de plus et tout cela.
Poème
de l’instant
« Inventaire avant disparition »
Car la poésie honore, et a d’emblée honoré, notamment avec l’alouette à l’oreille, notre fascination pour les oiseaux, dans un compagnonnage qui participait directement de la définition de son propre chant, et de l’insertion de ce chant humain dans le monde vivant, un vaste monde frissonnant et buissonnant de toutes sortes de musiques.
« Inventaire avant disparition »
Passa Porta Festival / 2023