Sous l’écorce du jour

Sous l'écorce du jour

Né à Béziers en 1963, Léon Bralda vit depuis trente ans à Clermont-Ferrand. Agrégé d’Arts Plastiques et Docteur en Esthétique et Sciences de l’Art, il est enseignant à l’Ecole Supérieure du Professorat et de l’Education, à Clermont-Ferrand.

Ce que le temps porte en lui, ce n’est au fond qu’un peu de jour qui fait Naissance et par lequel nos yeux résistent à l’effroi de l’oubli et à l’indifférence des années.

C’est ainsi qu’à la première page du recueil, le fils s’adresse à sa mère défunte. Léon Bralda nous livre ici un texte intime, d’une évidente tristesse mais plein aussi de cette voix qui porte aux confins des jeunes années, en cette terre du sud qui l’aura vu grandir.

Sans doute y a-t’il dans les sables du monde le destin permanent du fleuve qui s’écoule ? Sans doute le ciel y refait le voyage ?

Rumeurs que soulève la ville au loin, rivages incertains que recompose enfin le murmure du jour passant.

Paru le 10 janvier 2022

Éditeur : Editions Alcyone

Genre de la parution : Recueil

Support : Livre papier

Poème
de l’instant

Ludovic Janvier

Bientôt le soleil

« Je ne cherche pas l’essor, l’oubli, la grâce, je sais qu’ils me sont impossibles. Et d’ailleurs je ne le voudrais pas. L’ange me fait peur. Non, je cherche la présence et le poids, ou plus exactement la présence me cherche, le poids me trouve, le poids sur moi de la lumière comme un mur, la présence à plein regard de la mer qui fait masse ou du feuillage hanté par le ciel. De sorte que les jours de timidité, ou de trop fort vouloir, je reste pris dans la glu du moment, prisonnier du trop plein jusqu’à la nausée. Les jours de décision, j’allais dire de légèreté mais ne te vante pas, je vois sortir de moi une réponse, plus ou moins claire, plus ou moins simple, plus ou moins forte. Content ? Non, jamais content. Mais, quand même, content. »

Ludovic Janvier, Bientôt le soleil, Flohic Éditions, 1998.