Serge Núñez Tolin

L’auteur est né à Bruxelles en 1961. Dix années après l’installation de ses parents à Bruxelles. Onze titres parus. À partir de 2001, aux Éditions Le Cormier (Belgique) : quatre ouvrages ont paru sous le titre unique de Silo et un cinquième, en 2006 : « L’interminable évidence de se taire ». En France, depuis 2010, chez Rougerie éditeur : quatre titre parus dont le dernier : « La vie où vivre », avril 2017. Aux Éditions Tarabuste, Anthologie Triages, n°30, « Le truchement des mots », juin 2017.

Dernières collaborations aux revues (2010-2013) : Traversées (Virton), N4728 (Angers), NUNC (Clichy), N47 (Angers), Souffles (Montpellier), Arpa (Clermont-Ferrand), Le Journal des Poètes (Bruxelles), Les Hommes sans Épaules, 2016 (Ecouen), Triages (St-Benoît-sur-Sault).

Une émission radio diffusée sur la RTB-F La Première, 2010. Articles de presse dans les revues EUROPE (2013), SOUFFLES (2013, 2014), Au Brésil : O Globo, etc. Presse numérique, …

« Nó dado por ninguem »Trad. en portugais (Brésil) de « Nœud noué par personne ». Lumne Editor, 2015.

Dossiers personnels : N47 n°25, « Pleins formats » janvier 2014 et Traversées n°83, « Dossier Serge Núñez Tolin », mars 2017

Portrait Otten Coul

Extrait

Les Jours ordinaires(27 septembre 2016 – 12 mars 2017) Extraits.

Il y a des jours et autant de pas pour s’y rendre. Il y a les mots innombrables.
Et le silence qu’on finit par admettre. Tout est tellement plein. Reprise d’une phrase banale, nos propres pas dans le pas de tous.

Au matin, la maison là-bas, concentrée dans la lumière.
*
Nostalgie d’une vérité absente, monde ouvert sur rien d’autre que lui-même ; nos présences vivantes dans cette vacance.

Sans rien fixer, je laisse les mouvements se faire, le monde me défaire. Il fait grand jour, la fenêtre est une baie de soleil. Tout le silence se tient ici. On ne pourrait savoir de quoi c’est le silence.

Ce qui se tait est sous nos yeux –et mon corps se tait autant– pas une seule bouche pour ce silence, pas une oreille.
*
Ce dehors qu’est le monde, toujours, nous en recommençons l’entrée.

*
La vie qui est, au moment où l’on se lève, la faim que l’on retrouve. Et une faim plus profonde qui apprend à se suffire des gestes quotidiens.

Aller avec le cours du temps sans compter les heures, ne nommer les jours ni les mois, se défaire du dénombrement des années. Garder les nuits et le retour des jours. On s’occuperait de ce que les corps savent, des tâches qui viennent où nous sommes.

Ce sont les présences réelles, sauvages et brutales parmi lesquelles je vais vers la bonté d’une main.
*
Le mot bonté est de ceux qui demandent aussitôt à s’accomplir. Sinon, prière de n’en pas faire usage !
Solitude du langage, solitude des mots.

Main ouverte, main commune. Solitude des mains ?
*
Les gestes quotidiens, dès l’arrivée du matin. Faire descendre les mots au ras des jours. Fraîcheur de l’heure, la rosée sur le moment qu’on vit. Je retombe en courte pluie, la peau lavée comme une herbe nouvelle.

La respiration suffit à me porter.

Bibliographie

Recueils
<Li>Le truchement des mots, Éditions Tarabuste, revue Triages (Anthologie 1), juin 2017
<Li>La vie où vivre, Rougerie, avril 2017
<Li>Nó dado por ninguem /Nœud noué par personne, éd. Bil. Portugais/Français,Trad. J. Castañon Guimarães, Lumne editor, mai 2015. Brésil.
<Li>Fou, dans ma hâte, Rougerie, février 2015
<Li>Nœud noué par personne, Rougerie, octobre 2012
<Li>L’ardent silence, Rougerie, janvier 2010
<Li>L’interminable évidence de se taire, Le Cormier, 2006
<Li>Silo IV, Le Cormier, 2004
<Li>Silo III, Le Cormier, 2003
<Li>Silo II, Le Cormier, 2002
<Li>Silo, Le Cormier, 2001

Plaquettes
<Li>La question aveugle, Le Cadran ligné, Saint-Clément (19), France, février 2014.

  • L’arbre et la fenêtre, avec des dessins de M. Vermandere, éditions Centrifuges, Saint-Jean-La-Bussière (69550 France), mars 2013.
  • L’infini dans les choses, avec des peintures d’Aaron Clarke, coll. « Jamais » Les livres pauvres, Saint-Jean-La-Bussière (69550 France), mai 2013.