Séisme de Gabriel Garran

"En ce séisme
Dont j’étais le fils diaphane
L’écartelé l’incolore le désincarné
Pour survivre
Et parce qu’il faut bien
Qu’une aurore émerge de toute nuit
J’ai donné ma plaie
Aux charniers de l’Enfer
M’intitulant gardien d’une flammèche
Pour qu’après nous
En leur souffrance de soif
Certains viennent s’y désaltérer"
Poème
de l’instant
"Écrit en 1846", Les Contemplations
Vous dites : Où vas-tu ?
Je l’ignore ; et j’y vais.
Quand le chemin est droit,
jamais il n’est mauvais.
J’ai devant moi le jour
et j’ai la nuit derrière ;
Et cela me suffit ; je brise la barrière.
Les Contemplations