Rougerie

Voir les hommages de :
Bernard Mazo sur la revue Texture :
http://revue-texture.fr/spip.php?article293

et celui de Guy Allix
http://guyallix.art.officelive.com/Renerougerie.aspx

Plus de 55 ans de résistance en poésie

Rougerie "ce n’est pas une école mais un jardin."
"Je publierai donc ce que j’aime, uniquement ce
que j’aime. Revendiquant même le droit de me tromper. Refusant toute étiquette, ne me laissant enfermer dans aucun système."

Pour une défense de l’édition artisanale :

"J’aime la chaleur du papier bouffant, que le caractère pénètre à chaque tour de machine. L’impression est à la fois lutte et amour. Le caractère doit blesser la feuille et lui donner sa dimension, sa noblesse (aujourd’hui, hélas ! le caractère est gris, l’impression plate). J’aime sentir l’odeur du papier et l’encre mêlés, et aussi leur poids qui donne son image concrète au poème"
Rougerie

Editions de poésie contemporaine, de livres d’artistes (tirages de tête)

Type de livres
Broché, avec gravure pour les tirages de tête

Mode de diffusion
Par soi-même

Année de création  : 1948

Nombre de parutions par an depuis 2018 : 3-4

Tirage moyen : 500 ex
Sur Paris, la librairie SPE (15e) est dépositaire du fonds des éditions. Avec celui d’ autres confrères.


Auteurs phares
 :
Les anciens, ces "passeurs de mémoire" : Pierre Albert-Birot, Bousquet, Max Jacob, Saint-Pol Roux, Segalen, Suarès, Vitrac.
Plus récemment : Seuphor, Audejean, Béalu, Clerbout, Gabriel, M. Van Hirtum, Alain Morin, Paul Pugnaud, Rousselot…

Accepte de recevoir des manuscrits

Editeurs : René et Olivier Rougerie
Tél : 05 55 68 00 93

Contact

7 rue de l’échauguette

87330

Mortemart.

Avant que s'efface l'ineffable

4 janvier 2021

Avant que s’efface l’ineffable

Étreindre, comme on serre dans ses bras l’être aimé, le corps entier de l’amour dans les mots du poème, en saisir, à travers les battements de deux cœurs accordés, la chair inépuisable, telle est la quête jamais satisfaite, poursuivie bien qu’inatteignable, mais toujours chevillée à l’âme, du poème total.
​Sur le seuil, les marches ont usé le brillant écarlate de leur couleur sous les pas impatients de celui qui se voulait chaque fois porteur du souffle capable de transfigurer les parois incendiées de (…)

Il a neigé tant de silence

4 janvier 2021

Il a neigé tant de silence

Suivi de Invisible ordinaire
Sans autre signe, sans nul autre prologue
que la nuit, sertir l’espoir
du monde dans l’amande du poème.
Mais en cet enclos si précaire,
qui saurait lire en filigrane l’éternel ?
Quelle lumière filtre et graine
dans l’inflexion d’une voix si ténue ?
Langes ou linceul, naissance ou deuil,
commet traduire ce que les mots recèlent ?
Il a neigé tant de silence
sur la page, que ce qui fut jadis écrit
porte le sceau des (…)

L'herbier lunatique

17 juin 2020

L’herbier lunatique

Extraits :
Il paraît parfois
que l’ eau bifurque dans l’ eau
qu’ elle y prend le chemin de l’ eau
pour effacer le chemin de l’ eau
et refaire l’ eau de l’ eau
L’ herbe qui pousse
entre ce qui n’ existe pas
le démolit
lent moulin
illuminé par
son bief

La vie où vivre

1er avril 2017

La vie où vivre

La vie où vivre, dans la haute mer des jours, des redites, du piétinement des mots.
Ce qui n’est pas fait pour être dit retient la parole, jusqu’au point d’emportement.
User des mots contre ce qui s’oppose à eux.

<i>Limites</i>

1er décembre 2016

Limites

Dessins de Olivier Orus
"J’écris sur des choses lentes
sur une poire une fenêtre
sur ce qui est à ma portée"
Christian Viguié, collection Limites, Éditions Rougerie, 2016, p.49.

Cela de Laurent Albarracin

8 novembre 2016

Cela de Laurent Albarracin

"Cela, la nuit, devient peu à peu la nuit. Les ombres gagnent. L’encre monte. Le silence comme du verre dans les eaux."
Laurent Albarracin, Cela, Rougerie, 2016, p.48.

Lettre en abyme

1er septembre 2016

Lettre en abyme

Préface de Jacques Ancet
Je vous écris, Juan Gelman
une lettre à laquelle vous ne répondrez pas
une lettre que vous ne recevrez pas
Je vous écris à titre posthume
Je vous écris
Je dois vous écrire

Sous l'aile du jour

1er mai 2016

Sous l’aile du jour

Une voix, de l’intérieur
"Approche-toi plus près
Plus près encore
Du pouls des choses
Eveille en toi la chrysalide
Place-toi tout contre ton coeur
Quelque chose demande
A exulter de l’intérieur
Une parole sans parole"
Me dit la voix en aparté
A mots si bas
qu’une porte s’ouvrit
Au fond de moi

La sagesse est toujours en retard

1er mai 2016

La sagesse est toujours en retard

Choisir
avoir ou être.
Avoir je passe outre.
Poète
toi qui as toujours l’air
de gravir le calvaire
entends le rappel de Cadou :
Montrez-moi traces des clous !

Couteau de lumière de Sylvie-E Salicetti

1er mars 2016

Couteau de lumière de Sylvie-E Salicetti

Préface de Marc Dugardin
C’est un hameau abandonné dans le maquis. Les étoiles en quinconce élèvent les murs les plus hauts. Les troupeaux dévalent et mangent les ronces, les figues violettes, la mousse sur les blocs de roche taillée.
Souveraineté de la perte. J’habite ici, dans l’énergie du vide et des ruines à ciel ouvert, parmi ces pierres qui sont le début et la fin de la vie.

Poème
de l’instant

Paralipomènes

je te rétine / dans mon souffle / tu t’iris /

je t’écris /

tu me penses

Ghérasim Luca, 1913-1994, Paralipomènes , Éditions Le Soleil Noir, 1976.