Richard Taillefer

Richard Taillefer est né en 1951 à Montmeyan, village provençal du Haut-Var. Son grand-père Roger fut grand-résistant pendant la 2ème Guerre Mondiale, un « juste parmi les justes ».
Richard Taillefer prend le « virus » de l’écriture dès l’âge de 12 ans. Il publiera son premier livre Combats pour un amour en 1977.
Il devient cheminot à la SNCF en 1973, et « conducteur de trains durant 30 ans ». Syndicaliste et socialiste par tradition familiale, il occupe pendant une quinzaine d’années les fonctions de délégué du personnel au sein de son entreprise.
Il rencontre Maurice Bourg, directeur de la revue poétique La Sape, qui lui consacre un de ses traditionnels « feu de bois ».
De nombreux poètes qu’il a pu rencontrer ont d’abord influencé son œuvre, parmi lesquels on compte Guillevic, Jean L’Anselme, Vénus Khoury-Ghata, Michel Deguy, Guy Allix, Jean-Luc Maxence, Jean-Claude Renard, Jean Orizet ou encore Jean Breton. Alors qu’il rencontre ces noms reconnus de la poésie française, il fréquente également les soirées poétiques et lit les revues Poésie 1 et Vagabondages.
La fin des années 1970 est déterminante pour son écriture : c’est un véritable Big Bang poétique pour l’évolution de son style. Il est directement influencé par la Beat Génération américaine qui révolutionne la poésie occidentale en y introduisant le « je », le « quotidien » et « l’engagement ».
Richard Taillefer est aussi cofondateur de la revue Poésimage (1981–2001).
Il obtient le Prix Froissart en 1981 et 1984 pour ses recueils Litanie pour quatre saisons et Au rond-point des falaises.
En 1986, il met sur pied une section du Parti Socialiste à la Gare de Lyon.
Entre 2001 et 2014, il est maire adjoint délégué à la culture de Savigny-le-Temple (77).
Depuis 2013, il est l’instigateur du festival « Montmeyan en PoéVie ».

Extrait

Je ne suis rien d’autre
que tout cela à la fois
Ma faiblesse est hautaine
comme un chapeau de roi

J’ai toujours rêvé de flâner par mers et fleuves
Partir au milieu de la nuit sans un geste sans un mot
Emporté par le vent violent Appuyé sur mon bâton
Comme voile à son mât

Mais
Plus je regarde au loin plus je m’en éloigne
La lune se couche Le gel emplit le ciel

Seul
le son d’une cloche
Jusqu’à moi me parvienne

Que retiendront ces murs
Peut-être rien ?
Peut-être un signe ?

Entends-tu la mer
Dans les roulis de l’aube ?

Richard Taillefer, Jusqu’à ce que tout s’efface, Éditions Dédicaces, 2010.

Bibliographie

Recueils

  • Où vont les rêves quand la nuit tombe, Éditions Gros Textes, collection « La petite porte », 2020.
  • On ne s’égare pas dans le sommeil des autres, Z4 Éditions, collection « Les 4 saisons », 2018.
  • Ce petit trou d’air au fond de la poche, Éditions Prem’Édit, 2017.
  • PoéVie Blues, Éditions Prem’Édit, 2015.
  • L’Éclisse du temps, Éditions Dédicaces, 2013.
  • Des clins de mémoire, Éditions Dédicaces, 2011.
  • Jusqu’à ce que tout s’efface, Éditions Dédicaces, 2010.
  • En un clin d’œil, Patrimage, 2009.
  • Corps de papiers, La table rase, 1991.
  • Au rond point des falaises, (prix Froissart), Cahiers Froissart, 1984.
  • Litanies pour quatre saisons, Cahiers Froissart, 1981.
  • Ombre et lumière, Cahiers Froissart, 1979.
  • Combats pour un amour, Éditions La Pensée universelle, 1977.