Par Thierry Gillyboeuf, écrivain et traducteur.
Considéré souvent comme l’un des pères de l’écologie, Henry David Thoreau n’a cessé d’arpenter la Nature de sa Nouvelle-Angleterre natale, dont il disait qu’elle était sa promise. Pionnier également dans son intérêt pour la culture amérindienne, sa démarche, originale et d’une modernité plus pertinente que jamais, est à la fois un appel à la vigilance sur notre responsabilité à l’égard de l’environnement et une pédagogie de l’éveil à la beauté du cosmos. L’expérience de son séjour dans sa cabane de rondins au bord du lac de Walden, pendant plus de deux ans, fait de lui, plus encore que notre contemporain, notre devancier, car il avait compris que le dépouillement extérieur était gage d’un enrichissement intérieur.