Psalmlash d’Alexis Pelletier

Présent dans quelques livres, le personnage de Mlash se met à psalmodier : "Il paraît que la vie délivre de la vie. Comme c’est romantique et presque impubère ces affirmations à l’emporte-pièce, à l’emporte-vent, l’emporte-voix." "Quand je dis que l’existence précède l’échéance, ça rappelle quelque chose à quelqu’un ?" Et que deviennent alors, Pluk et Zipwé, les "amis" de Mlash ? Disparus dans les sales mots dits de Mlash ? Peut-être.
Poème
de l’instant
Lettres à Sophie Volland
10 juillet 1759,
J’écris sans voir. Je suis venu ; je voulais vous baiser la main et m’en retourner. Je m’en retournerai sans cette récompense ; mais ne serai-je pas assez récompensé si je vous ai montré combien je vous aime ? Il est neuf heures, je vous écris que je vous aime. Je veux du moins vous l’écrire ; mais je ne sais si la plume se prête à mon désir. Ne viendrez-vous point pour que je vous le dise et que je m’enfuie ?
Adieu, ma Sophie, bonsoir ; votre cœur ne vous dit donc pas que je suis ici ? Voilà la première fois que j’écris dans les ténèbres : cette situation devrait m’inspirer des choses bien tendres. Je n’en éprouve qu’une : je ne saurais sortir d’ici. L’espoir de vous voir un moment m’y retient, et j’y continue de vous parler, sans savoir si j’y forme des caractères. Partout où il n’y aura rien, lisez que je vous aime.