Pour la chair de l’île de Paul Sanda

Voyage dans une île et pas n’importe laquelle. Choisir sa chair, la chair d’Oléron.
Mode d’emploi :
rendre son corps disponible à toutes les perceptions les plus intimes
user des mots à fin de leur faire rendre gorge ou bien de leur faire rendre chair.
Temps de préparation : 2 nuits après une longue imprégnation de textes et de mythes au coeur de l’irrépressible vie.
M.J.A
Poème
de l’instant
Rivière je vous prie
Loin, un instant, des rives, souvenons-nous, riverains des cours de porcelaine, souvenons-nous des loges de verre, entre flammes et idoles, où se pâmaient le mythe, la révolte, les tyrannies de la fin…
Loin, à l’instant, loin du poumon fertile, c’est l’origine qui appelle avec de longs herbiers ondulant sous la nacre, laissant apercevoir des sables habités, des galaxie solubles, des à-pics de massifs coulés s’engloutissant dans le vert sombre.
Pour invoquer. Pour éveiller le dieu. Pour ne jurer de rien. Pour accueillir. Rivière.