Philippe Berthaut
Poète, chanteur, écrivain, comédien/lecteur, animateur et formateur, Philippe Berthaut est né en 1952 à Aigueperse (63) et vit à Toulouse.
Après un DEA en Lettres Modernes et des études de linguistique, il choisit de mettre en mélodie les poèmes qu’il écrit et de les chanter sur scène. Il débute en 1972 avec un premier récital à la Cave Poésie de Toulouse. Il anime de nombreux ateliers tout public, ainsi que de nombreux stages de formation (bibliothécaires, enseignants, animateurs de centres de loisirs, etc.).
Il est à l’origine de l’Atelier Recherche de la Boutique d’Écriture du Grand Toulouse dont il est le conseiller artistique. Comédien chanteur dans diverses pièces mises en scène par Luc Montech et Monique Demay telles que La Chanson de Roland, V comme Vian, Baudelaire, Rimbaud, il donne des lectures publiques régulières dans le cadre des lectures organisées par la revue Multiples à la librairie Ombres Blanches de Toulouse et dans de nombreuses médiathèques.
Ses principales créations chantées sont Le Chant-Flipper (Film France 3 en 1983), La Grande Battue (1985), Bateau Epices (1986) et Les Chants de la Nuitée (1996).
Il a aussi réalisé des spectacles sur des poètes comme Eugène Guillevic (création au Printemps de Bourges, 1987) et Pierre Reverdy (CD et spectacle, 1989).
Son dernier spectacle, Routes captives donné en octobre 2006 à la Cave Poésie de Toulouse est un parcours poétique associant photographies, textes, musique et vidéo. Le DVD Routes captives accompagné de l’intégralité des textes (livret) est paru en février 2008.
Extrait
Extrait de Seau rouge Seau bleu, éditions publie.net, septembre 2008
Seau rouge Seau bleu
Attraction faite objets forains, posés là, incongrus dans la station de métro rutilante avec ses carreaux de boucherie
L’un ou l’autre, l’un et l’autre
Selon une loi secrète échappant à tous ceux qui passent.
Jamais ôtés, jamais renversés, jamais vraiment vus
Comme de nouvelles routes captives n’allant pas plus loin qu’eux
Recueillant l’archaïque suintant goutte-à-goutte du plafond
Puis (puits) le « u » de seau tombe et c’est la mer -sea- qui déferle sur la page.
Comme l’ange de Giotto dont le corps emplit entièrement la fenêtre
C’est lui alors la fenêtre- les deux seaux, seau rouge, seau bleu
Forment une fenêtre éventrée inventée sur un paysage qui attend que quelqu’un vienne le nommer.
Ou nommer quelque chose pour continuer la narration et pour la rompre
Seau rouge, seau bleu, ça prolonge et ça rompt, ensemble, ombre et ambre.
Feuilletant dans nos yeux des listes d’absents sur tout le territoire de l’alphabet
Jusqu’à la frontière du jour feuille temps et le sabre recto verso des arbres décapite le soleil, devant moi, ailleurs.
Bien que nous soyons sous terre,
sous le fleuve,
sous la plantation des corps.
Sous.
Bibliographie
Publications
Éditions sur le net
Enregistré sous octobre 2008 publie.net
Discographie
Photos/film