Nuages en bas de page de Jacquy Joguet

La mare ne dévoile que l’angle de sa surface, elle excelle dans un jeu de miroirs rempli de couleurs claires, front pur dans une main blanche. On sort de la nuit avec ceux qui s’éveillent, remuent sous la terre après un long sommeil. Quelques pensées pour les rejoindre et se serrer contre eux dans cette lente mobilité d’une journée naissante.
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Le vent, les bruits sombres de sa gorge, la rage de ses coups. Aujourd’hui sa rumeur est étale et les oiseaux frôlent leurs nids. Accoudés à la première seconde de la pluie, c’est au poids de l’air qui s’accorde avec notre corps que nous reconnaissons ce qui nous tient en éveil, l’attente de quelque chose qui donne un sens à nos vies.
Poèmes extraits de Nuages en bas de page de Jacquy Joguet © Editions Alcyone
Poème
de l’instant
Ce qui restera
Parfois
je me lève
j’ouvre les bras
et j’étreins l’air