Nos amériques
Auteur : Stéphane Bouquet

"Il regarde la vitesse du paysage et note mentalement : que je n’oublie pas / les feuillages vert argent vus du train / tapés de soleil, secoués par le vent tranquille. La gare centrale est plus proche désormais, les arrêts plus fréquents. Chaque fois que c’est une maison ancienne, il lui attribue un passé profond. C’est un leurre, bien sûr, d’imaginer qu’il s’y est produit une existence plus forte, un surcroît de monde, autre chose que la propre pauvreté de mon présent - mais c’est mon leurre : il lui semble toujours que le passé fut sans mesure c’est pourquoi il est devenu historien, spécialiste de l’Antiquité, spécialiste de l’enfance qu’il ne possède pas…"
Poème
de l’instant
« Et si mon poème n’était qu’un visa »
Et si mon poème n’était qu’un visa
pour un pays lointain
une facture impayée
un compte à découvert
Le porteur d’ombre
Éditions PHI