Noise
Auteur : Stéphane Korvin

je porte des silences, de l’herbe pour oubli, j’investis
certains passages, des intentions qui s’aimantent à peine,
les places sont tristes, j’achète des fleurs, qu’il faille ôter
ses yeux de peur de les noircir, tu mens, je ne suis pas un
cadavre, le récit d’une peine, je ne vais pas pleurer non
plus, si les gens meurent c’est qu’il ont une fonction à
accomplir, un mensonge et attendre qu’il passe, c’est une
séance, elle fixe, et quand je retourne au travail personne
ne voit mes rêves
Poème
de l’instant
Cahier de création
Et s’il ne restait que la force du chant
la puissance impalpable d’un cœur de graminées
le bonheur insondable du chœur rythmé
la sobriété généreuse des souffles mêlés
et s’il ne restait que le giron de la transe
berceau de nos rêves en nos chevelures dénouées
claquement de mains et chairs libérées
bras serpentins et hanches agitées
et s’il ne restait que la solidité de nos rêves