Mercure de France
Colelction de poésie
Fidèle à la tradition qui anime le Mercure de France depuis sa création, cette collection accueille les recueils de poèmes et essais des poètes majeurs du XXe siècle et du siècle à venir.
Poésie contemporaine
Poésie étrangère
Contact presse : Marion Barbé-Henriot
Marion.barbe@mercure.fr
1er février 2014
Le goût de la poésie
Textes choisis et présentés par Franck Médioni.
Cette anthologie propose une large palette d’écritures poétiques, forcément multiples de par la variété de ses formes, la diversité de ses chemins, le registre étendu de ses voix. C’est la langue française qui la gouverne, et non pas la nationalité des poètes. La poésie française présentée ici offre un paysage contrasté, que ce soit une poésie inspirée, habitée de profondeurs sensibles, de vertiges métaphysiques, ou bien de « la poésie qui ne la ramène pas », (…)
1er juin 2013
Vaine pâture
Jean-Claude Pirotte est l’auteur d’une cinquantaine de livres, qu’il a parfois lui-même illustrés. Les critiques ont salué sa poésie du quotidien sensible et inspirée, à la tendresse parfois gouailleuse, mais aussi la magie de sa langue au parfum subtil de jadis qui par sa simplicité et sa gravité soudaine est incontestablement très moderne, car d’une haute liberté.
Avec Vaine pâture, c’est une poésie intime que Jean-Claude Pirotte nous livre, mais sans pathos, sans repli vaniteux sur lui-même. Il (…)
1er janvier 2012
C’est à dire
"ma beauté n’est que
maladresse tempérée
mélodie atonale
rime ébréchée
macule sur la pupille
où se brouille le monde
crâne peuplé d’échos
voix éteintes convoquées
au sabbat des morts
dernière larme de fiel
dans la coupe des flammes"
1er novembre 2011
Où vont les arbres
"Lire gaspille les mots et fait déborder la vigilance comme l’ait sur le feu
Répétait la mère
Et elle taillait le cyprès en crayon à papier
Faute de livres nous lisions dans ses intentions
sûrs qu’elle nous quittera à la jointure du sommeil dès qu’il lui
poussera des enfants issus d’elle seule
nous quittera
une fois balayées nos peurs sous table
ramassées les miettes de sa grandes fatigue
et nos chaussures rangées par ordre de taille tels de bons écoliers
nous quittera sans s’éloigner de nous (…)
1er novembre 2011
L’heure présente
"Un souvenir
Il semblait très âgé, presque un enfant,
Il allait lentement, la main crispée
Sur un lambeau d’étoffe trempée de boue.
Ses yeux fermés, pourtant. Ah, n’est-ce pas…"
1er février 2011
Les archives du littoral
Edition bilingue.
Traduit de l’anglais par Marie-Claude White
Le littoral : la limite entre continent et océan, lieu de phénomènes complexes – retraits et avancées, transgressions et régressions, une ligne variable, rythmes divers. C’est sur ce terrain que Kenneth White a basé sa poétique.
Et c’est là, dans son poste de vigie, qu’il accumule ses « archives », documents qui suivent les lignes du monde, de l’Écosse à l’Alaska, de la Bretagne au Japon, écrits soit à la première personne, soit en (…)
21 janvier 2011
La Foudre
« Dans le couloir rouge aux murs ruisselants de miroirs, chacune de nos déambulations éclaboussait de tain nos jeunesses contraires. Nos chevelures enflammées de pourpre et nos visages carmin juraient un amour éternel. Au centre de ce feu se jouait la plus érotique aventure spirituelle : le dompteur couvrait mon écriture d’une peau de léopard, je jetais sur ses fauves la goutte d’or de la conscience. » Lydie (…)
1er novembre 2010
Journal d’un enfant sage
Je saute à pieds joints dans les flaques. N’y voyez pas malice, c’est mon bonheur ! J’aurai trois ans en juillet : je marche sur le ciel.
Je cours derrière les papillons et bavarde avec les fourmis.
Pardonnez-moi si j’arrache les pétales des fleurs et fais tomber les livres de la bibliothèque.
Je vide et je remplis. Je construis et détruis. Je fais, puis je défais. J’ai compris qu’en cette vie l’on doit répéter sans cesse les mêmes gestes. Il n’y a pas de dieux au ciel, juste un vieux Père Noël fatigué (…)
1er octobre 2009
La forêt de l’amour en nous
"C’est elle la magicienne
Chargée d’un village d’histoires d’ancêtres
Et des nuages qui les vêtirent
La voici désormais dans sa splendeur
Déambulant
Un ensemble de visages à peine esquissés
Et un vol d’oiseaux tournent autour d’elle
Une quenouille entre ses mains
Que vont dire les fils tirés par les doigts du soupçon
De la nuit et de ses ombres qui veillent ?"
1er mars 2009
ça
"Un grand livre de la nuit. La nuit des corps, la nuit ferroviaire, la nuit de l’Histoire, tout cela interprété par une voix singulière, harmonieuse et rauque à la fois. Le territoire de la maladie et la recherche du salut sont ici revisités par un bâtisseur du langage, arpenteur des terres intimes, une sorte de soldat (ils sont d’ailleurs nombreux ici) combattant à découvert. Les poèmes de "ça" témoignent de ces affrontements mais également d’un accord avec le monde, la langue, les paysages, les êtres (…)
Poème
de l’instant
« Fabulation »
« Cela » : cet inconnu sis au plus intime de soi comme une abeille lovée dans l’ombre pourpre des pétales d’une rose tout en plis et replis pour s’y nourrir de son odeur, de ses sucs, de sa chair, de sa tiédeur. De ses secrets.