Martine Broda

Martine Broda naît le 17 mars 1947 à Nancy.
C’est après avoir suivi parallèlement des études de lettres et de philosophie qu’elle décide de pleinement se consacrer à la poésie, faisant notamment partie du collectif Action collectif.
Également attachée de recherches au CNRS, elle travaille durant de longues années sur la poésie moderne, avec une équipe dirigée par Michel Collot.
Au-delà de sa propre création poétique, elle est particulièrement connue pour ses traductions et ses commentaires de la poésie de Paul Celan.
Martine meurt le 23 avril 2009 à Paris, à l’âge de 62 ans. Elle repose au cimetière du Montparnasse.
Extrait
étonnée de te trouver toujours
cousu au revers du vide
j’ ai cherché dans ma mémoire
de quelle douceur naît l’amour
douceur je l’ai connue une fois
et la plénitude
avec toi qui sortais de l’enfance
armé de ton regard et tes mains
son vecteur à présent est la voix
au lieu de tant d’absence
il a suffi que tu me parles, avec des mots
qui voulaient dire, pour que renaisse un vieil amour
mais il n’est pas de vieil amour
mon royaume est la beauté que tu délivres
les traits de lumière que tu tends
sans souffle au bord du vide
Bibliographie
Poésie
- Éblouissements, Flammarion, 2003.
- Poèmes d’été, Flammarion, 2000.
- Huit pages à propos de la Shoah dans Robert Antelme, Éditions Gallimard, 1996.
- Poèmes d’Eblouissements dans 29 femmes/une anthologie, Stock, 1994.
- Grand jour, Belin Éditeur, 1994.
- Ce recommencement, Unes, 1992.
- Passage, Lettres de Casse, 1985.
- Tout ange est terrible, Clivages, 1983.
- Double, La Répétition, 1978.
Essais
- Dans la main de personne, essai sur Paul Celan, Réédition augmentée, Cerf, 2002.
- Pour Roberto Juarroz, Éditions José Corti, 2002.
- L’amour du nom, essai sur le lyrisme et la lyrique amoureuse, couronné d’un prix de l’Académie françaiseÉditions José Corti, 1997.
- Dans la main de personne, essai sur Paul Celan, Éditions du Cerf, 1986.
- Jouve, l’Age d’homme, 1981.