Lokenath Bhattacharya

Lokenath Bhattacharya naît le 9 octobre 1927 à Bhattpara au Bengale. Originaire d’une famille traditionaliste, son père lui enseigne le sanskrit dès son plus jeune âge.

Lokenath étudie les Lettres à l’université fondée par Rabindranath Tagore, à Vishva Bharati (Shantiniketan), puis à Calcutta et enfin à Paris où il rencontre le poète Henri Michaux qui lui fait découvrir l’Europe.

C’est à cette même période que Lokenath Bhattacharya tombe amoureux de la littérature française. Il débute ainsi la traduction en bengali de nombreux auteurs tels que René Descartes, René Char, Arthur Rimbaud et bien entendu Henri Michaux. Il traduit également quelques œuvres bengalies en anglais.

Tout d’abord directeur du National Book Trust en Inde de 1982 à 1985, il s’installe définitivement en France en 1989 où seront publiés une vingtaine de ses ouvrages. En 1998, il obtient le Prix France Culture pour son livre Où vont les fleuves.

Obsédé par le silence bien que mélomane, Lokenath Bhattacharya cherche à travers son écriture « une réponse à ce qui le hante : la perception d’une réalité à jamais fuyante ». Son œuvre, empreinte des mythes de la civilisation hindoue, traite notamment des thèmes du destin, de l’impuissance, du sentiment d’inachèvement et de l’attente.

Son écriture sombre, proche de la métaphysique, n’est pas sans rappeler celle d’Henri Michaux. Il dira même de ce dernier qu’il en est le « cousin bengali ».

Poète bengali le plus traduit en français après Rabindranath Tagore, Lokenath Bhattacharya meurt accidentellement le 23 mars 2001 lors d’un séjour au Caire. C’est en cette même année que Marc Blanchet lui consacre un essai intitulé Lokenath Bhattacharya, « l’Autre rive » publié aux Éditions Jean-Michel Place.

Bibliographie

Poésie

  • Corps effleuré de l’aimée, traduit du bengali par l’auteur et Cédric Demangeot, illustré par Maziar Zendehroudi, Éditions Fata Morgana, 2001.
  • Est-ce le chemin de Bhaironghât ?, traduit du bengali par l’auteur avec Luc Grand-Didier et Gérard Macé, Le Bois d’Orion éditeur, 2001.
  • Le spectateur enchanté, La Part des anges, 2000.
  • Le Danseur de Cour suivi de Les marches du vide, Éditions Gallimard, 2000.
  • Nu de la fin du jour, Éditions Fata Morgana, 2000.
  • La couleur de ma mort, Éditions Fata Morgana, 1999.
  • Poussières et royaume, traduit du bengali par l’auteur et Luc Grand-Didier, édition bilingue, Le Bois d’Orion éditeur, 1995.
  • La danse, Éditions Fata Morgana, 1991.
  • Les marches du vide, Éditions Fata Morgana, 1987.
  • Pages sur la chambre, Éditions Fata Morgana, 1976.

Romans

  • Le meurtre d’un chien, traduit du bengali par France Bhattacharya et Laurence Bastit en collaboration avec l’auteur, Édition du Rocher, 2001.
  • Le sacrifice du cheval, Éditions du Rocher, 1999.
  • Danse de minuit, traduit du bengali par Luc Grand-Didier en collaboration avec l’auteur, Éditions du Rocher, 1998.
  • La descente du Gange, Christian Bourgois éditeur, 1993.

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