Les yeux d’Ulysse d’António Osório
Traduit du portugais par Patrick Quillier
"Source
Quand je sens dans la nuit
ta chaleur endormie,
quand lentement pour ne pas t’éveiller
je dis : cèdre bleu,
terre végétale,
ou seulement
amour, amour ;
quand je te caresse,
quand lentement
pour ne pas t’éveiller
je prends dans ma main droite
les deux fontaines, jumelles, de la vie,
j’en cherche la source
et je m’endors
en y déposant cette main."
Né en 1935, António Osório habite Lisbonne. Ancien batonnier de l’ordre des avocats, c’est un poète à l’œuvre riche et vaste déjà traduite dans plusieurs pays. Cette anthologie de Patrick Quillier est la première de cette ampleur parue dans le monde.
Poème
de l’instant
« Ein Nichts waren wir, sind wir, werden wir…
« Ein Nichts
waren wir, sind wir, werden
wir bleiben, blühend :
die Nichts-, die
Niemandsrose. »
_
« Un rien
nous étions, nous sommes, nous
resterons, en fleur,
la rose de rien, de
personne. »