Le temps d’une poignée de main de Stéphane Mallarmé

un texte établi par Martin Melkonian
Les formules de politesse qu’utilise Stéphane Mallarmé dans sa nombreuse correspondance contrarient les formules, les abrègent, les augmentent, en un mot transcendent la stricte salutation. Alors, c’est un être authentique qui écrit-parle. La main touche la peau, puis arrive au cœur. Ensuite, quelque chose ou quelqu’un remonte par le conduit de la gorge. On entend clairement une voix.
Poème
de l’instant
Tous en ce monde
Tous en ce monde
sur la crête d’un enfer
à contempler les fleurs !
Kobayashi Issa, 1763-1828.