Le Chant du métèque
Vous ne saurez jamais ma soif mon angoisse
des visages douloureux, des nébuleuses obscures,
des sourires lumineux, des carrefours tordus,
du temps qui naît, du temps qui meurt,
des fenêtres closes, des tombes étales
sous le baiser humide du ciel.
Jean Malaquais, « Le Chant du métèque », Revue Caravanes 7, Éditions Phébus, 2001.
Poème
de l’instant
Épître V
Pour moi, sur cette mer qu’ici-bas nous courons,
Je songe à me pourvoir d’esquif et d’avirons,
À régler mes désirs, à prévenir l’orage,
Et sauver, s’il se peut, ma raison du naufrage.
Nicolas Boileau, Épître, « Épitre V », 1676.