Le Chant de l’ardent désir d’Ibn ‘Arabi
Choix de poèmes traduits de l’arabe et présentés par Sami-Ali
“La Petite Bibliothèque de Sindbad”
Ibn ‘Arabî et Nizâm : le Dante et la Béatrice de la poésie arabe. La présence divine est saisie dans celle de la Bien-Aimée à travers des images où, miraculeusement, se concilient le visionnaire et l’amant.
Né en 560/1165 à Murcie en Andalousie, et mort en 638/1240 à Damas, Ibn ‘Arabî est considéré comme le plus grand maître soufi. S’il n’a pas créé de tarîqa (confrérie religieuse), la profondeur de sa doctrine métaphysique et son enseignement initiatique ont exercé une immense influence sur les penseurs et mystiques venus après lui : après Qunyawî et Nâbolosi, l’Emir Abdelkader en fut le brillant disciple et son premier éditeur. Ibn ‘Arabî a écrit près de cent cinquante ouvrages. Ses œuvres ont été traduites dans plusieurs langues dont le français. Sindbad/Actes Sud a publié : La Profession de foi (1985), Les Soufis d’Andalousie (1988), La Vie merveilleuse de Dhû-l-Nûn l’Egyptien (1989), Les Illuminations de La Mecque (1989), Le Livre des contemplations divines (1999).
Poème
de l’instant
Rouge peau rouge
De toutes les courses de tous les chants
Nous serons dans les courants d’air
et dans les souffles longs
Dans le vol des oiseaux dans le rêve qui surprend
Dans les yeux de ceux qui regardent plus loin
Qui s’osent plus avant