La mise à nu
Les vitrines agenouillaient les femmes en troupeaux
La ville repassait son linge
Tu venais d’un pays de froid dans le dos
Ton enfance comme un trou de ver
Ta tendresse recroquevillée dans ta chair à vif
Il y avait à vrai dire peu de mots pour ton corps
Peu de mots pour abriter la sueur
Tu descendais la rue béante comme une horloge
Tu n’avais plus rien à croire qu’une peau de bête
Ce ventre sourd où se tramait la peur
Lorsque tu défaisais les vêtements humides
MÊME TES FLEURS ÉTAIENT CRISPÉES
Poème
de l’instant
« Prends ton grand chemin ! »
Prends ton grand chemin !
Les Étoiles que tu rencontres
Sont comme Toi –
Car que sont les Étoiles
sinon des Astérisques
Signalant une Vie humaine ?
Ses oiseaux perdus
Traduit de l’anglais par François Heusbourg
Éditions Unes