La boucherie littéraire
15 janvier 2021
Il vise le ciel et tire
Ensemble de poèmes écrits autour de l’œuvre de Miles Davis.
À propos de ce recueil, Thomas Vinau dit : « Je ne suis ni musicien ni spécialiste de l’œuvre de Miles Davis ou d’autre chose. Je fonctionne avec l’art comme avec les arbres, les humains ou les nuages. Je trempe ma langue, mes yeux, mes sens. J’y goûte avec ma naïveté sincère ou ma mauvaise foi, ma tristesse ou ma morgue d’enfant, ma joie et ma colère. Et quand ça tient bon, que ça tient chaud, simplement, bêtement presque, comme un chien qui (…)
15 janvier 2021
Lignes de désir
Il fallait bien tirer un trait. Pour suspendre la peine, briser la honte, tirer la langue, définir un contour de soi. Il fallait bien devenir ce trait et l’étirer. Pour permettre la rencontre, entre les peaux, faire de ces expériences un langage. De la main, raconter, devenir cette ligne et questionner, le désir, rendu visible, entre vous et moi. Lignes de désir raconte le chemin que parcourt une femme, d’une prise de parole à une prise de corps, d’un corps empêché à un corps (…)
30 octobre 2020
Conversation au-dessus du vide
Ce texte a été écrit en mai 1989, tout de suite après la mort de ma mère.
J’avais noté en la veillant, les phrases qu’elle prononçait dans son délire démentiel.
Elle n’avait qu’une conscience physique de ma présence et ne m’identifiait pas, sauf quelques fulgurances peut-être.
J’ai pris sur moi de relever sur un carnet, les commentaires qui lui passaient par la tête, propos passés au filtre de l’inconscient et qui, dans bien des cas, remontaient à l’enfance.
Les phrases en italique, sorties de sa bouche, (…)
24 octobre 2019
La renouée aux oiseaux de Paola Pigani
Dans la buanderie il y a
un brouillard d’âme
ça monte des lessiveuses
on nous donne des remords de savon
il faut faire avec
j’entends les brosses
arracher les souvenirs de peau.
2 mars 2018
Où vont les robes la nuit
Récit en proses poétiques né lors d’une insomnie, la nuit de la Saint-Valentin. Il s’agit d’une conversation avec un robe. Ce texte cousu à l’endroit à l’envers invente une doublure au manque pour rendre supportable la douleur. Chaque prose imagine une photographie à laquelle s’adresse notre solitude.
1er décembre 2016
Paysages intermittents
Impermanence de l’être dans les sillons d’un temps altéré, Paysages intermittents est un instantané qui se regarde avec la profondeur de champ d’une radiographie.
Dans ces jeux de transparence, trois voix, trois temps simultanés s’expriment.
Ainsi femme. Ainsi paysage. Ainsi temps.
Une absence. Une attente. Une suspension.
Singularité de ce voyage : mémoire du paysage, paysage de la mémoire, tout paraît en mouvement.
Mais est-ce le cas (…)
1er décembre 2016
Maison d’Emanuel Campo
Maison. Poésies domestiques est une mise à flow de la famille et du papier, une navigation singulière du soi à la scène et de la scène au salon.
Ce recueil est né, une nuit de l’été 2013, lors d’une prise d’otage menée par le sommeil lourd et inconscient des êtres aimés et la naissance d’une tendinite au pouce.
Traçant continuellement des passerelles entre différentes disciplines artistiques, Emanuel Campo cherche peu à peu à construire une maison de plain-pied dans son (…)
1er octobre 2016
Le ciel du dessous de Jean Azarel
Juste un grondement fraternel
au pied de la montagne,
le pas lent de l’homme
uni au goutte-à-goutte
de la quête.
Peut-être après le temps compté
dans les entrelacs de la grâce,
comprendras-tu l’au-delà amer
où broute
le troupeau de mes fautes.
1er juillet 2016
13 poèmes taillés dans la pierre
Ces 13 poèmes taillés dans la pierre ont été composés par Patrick Dubost dans un monastère de l’ordre des Chartreux, la Chartreuse Notre-Dame-des-Prés de Neuville-sous-Montreuil dans le Pas-de-Calais, lors d’une résidence d’écriture en 2015.
Leur forme s’est imposée lentement, dans ce lieu où les angles droits sont partout, les rectangles trop évidents, les obliques rares et précieuses.
D’où ces textes en contreforts, gravés en creux dans la pierre blanche et crayeuse du langage, écrits en athée respectueux (…)
1er mars 2016
Lame de fond de Marlène Tissot
"Tu es quelque part, du côté de l’invisible, et ta chaleur traverse la vaste épaisseur de brouillard qui nous sépare. Je pense à ces liens qu’on noue les uns avec les autres. Peut-être pour s’arrimer au monde, à la vie, au réel. Pour dompter l’envie de prendre le large. Affronter le ressac des douleurs. Avancer. Jusqu’à la prochaine plage, la prochaine île. Et si le sable n’existe pas, je (…)
Poème
de l’instant
Le Printemps et le reste
L’ardent secret de midi est dévoilé
et et et
le sable fracassé donne le son de l’amour