L’aura du blanc
Auteur : Béatrice Libert

Ouvrir un livre comme on se regarde
Dans le miroir matinal
Non pour se contempler
Mais pour se reconnaître inquiète à l’idée
De s’être trompée d’écorce ou de coeur
Le matin remue comme un oiseau
Bouche bleue du ciel au bec de l’aube
Tu t’es abandonnée
Le livre entre tes mains
Reçut comme héritage
Le récit d’un voyage
Que tu ne fis jamais
Les lampes ont éclairé nos vies
Comme des anémones de passage
Assise entre deux phrases
Tu cherches un équilibre
Seul y pourvoit ce jardin-poème
Où les parfums agitent
Leurs glyphes renaissants
Au seuil de quel horizon
Poser sa lampe ?
Poème
de l’instant
Ailleurs
Quand je suis en mouvement, sans rien pour m’encombrer, je retrouve des réflexes du plaisir de la vie, du désir de la vie.
Ce n’est pas une fuite, c’est un appel.
L’appel de la vie.
Cette vie qui m’impressionne toujours autant.
C’est pour ça que je suis resté un vagabond.
Quelqu’un qui se contente de passer.
Et qui toujours s’en va ailleurs.
Cet Ailleurs qui me va parfaitement.