L’Arrière-Pays
1er juillet 2009
A la verticale du feu
"j’entre dans cette vigne comme dans un ciel ouvert
pour mon silence d’homme j’entre et sous le fouillis
profane"
1er décembre 2008
Passant de la lumière
"Et désormais tu dors en moi avec tes mains de gisant, avec tes yeux couleur de menthe."
1er juin 2008
A chaque pas de Bertrand Degott
"Dis-moi ce que tu vois de ta fenêtre
quand tu m’écris…moi je n’ai que des toits
et du grand ciel, à l’image peut-être
de ma vie maintenant qu’il y a toi"
Bertrand Degott
1er janvier 2008
L’âme errante et ses attaches de Gaston Puel
"O rose
A ton seuil
Tu n’oses
Qu’un oeil
De rosée."
1er septembre 2007
Ode comme du fond d’une autre réalité de Max Carvalho
Se peut-il depuis ces temps immémoriaux où le vent vous amorce,
où vous pleurez au fond des demeures inhabitées, mesurant votre propre battement au battement d’un coeur absent, se peut-il que nul n’ait jamais songé à composer l’ode qu’à l’instant j’écris à la fine pointe du souvenir de ce gémissement espacé dans la nuit ?
1er juin 2007
Contre-jour
"Un pas de plus, et l’on frappe à la porte. Tu ne te lèves pas car c’est aujourd’hui comme à chaque fois : personne n’attend sur le seuil, et l’inconcevable présence se tient droite, à bonne distance."
1er septembre 2006
Les rivages de mémoire de Pierre Garrigues
"Le monde sans amour allait de travers, comme les crabes sur les rochers, la roue du soleil basculait dans le ciel, des hommes marchaient le long du rivage, essayant en vain de marcher dans leurs traces, avant que, dans le silence absolu de midi, dans l’immobilité soudaine de la mer et de l’air, ne se confondent les différences en l’indifférence de cette chose énigmatique, lumière."
1er septembre 2006
Feuilles de présence de Jacques Tornay
"Occasion d’éternité quand le monde vous est charnu
sous la paume, l’horizon vanillé,
aucune particule de matière ne s’avance vers sa fin,
ceci s’accorde avec cela dans une ambiance de fête silencieuse.
L’air se dérouille.
Avec une baguette de noisetier on grave des points de suspension
dans le sable, éperdument.
Temps exempaire où une banalité se prononce en majuscule."
1er décembre 2005
Visitation
"Voici venir le temps où
le sureau noir fleurit blanc
et ses corolles lavaient nos yeux
dit l’ange de l’aïeule
qui toujours me précède
m’accompagne ou me suit
sans laisser d’ombre sur le chemin
Est-ce sa lampe de paroles
cette douceur qui ouvre clairière
devant le gravier noir de mes pas."
Prix Louise Labé, 2007.
Poème
de l’instant
L’obstination du perce-neige
Désir violent de me désencombrer, dans le réel comme dans le symbolique.
Insomnie.