L’Amandier
1er juin 2008
Sinon la transparence
« Une parole qui se manifeste surtout par sa puissance. Parole qui déboule, éboule, corrode, et qui dépouille aussi, travaillée par ce mouvement de dénudation ontologique qui la constitue » écrivait Philippe Le Guillou lors de la première parution de Sinon La Transparence et Jacques Lovichi parlait « d’une haute tentative de réactivation du langage face à la désertion du verbe… ».
C’est à une intense traversée qu’invite ce texte dense et sensuel, qui explore douleur et jouissance, interroge l’être et la (…)
1er février 2008
Rire bleu de Françoise Dax-Boyer
Rire Bleu est un bouquet d’Intimités Rouges. D’éclats de bien-être. Par exemple :
Qu’on est bien là, sur cette terre, ligne 28.
C’est où ? C’est à Lisbonne. C’est ici. Une ligne entre les lignes d’un livre,
d’une main, d’une vie.
À nous de soupirer : qu’on est bien là, dans ce livre, à toutes les lignes.
Lignes de chance. À saisir.
Extrait de la préface de Jean-Paul Fargier
1er février 2008
toi, je t’avais dans le regret de Jessica Soror
Les Éditions de l’Amandier ont déjà une tradition de publication de poètes mais créer une collection c’est affirmer et afficher la place de la poésie dans la politique éditoriale. Le titre de cette nouvelle collection – Accents graves / Accents aigus – dit aussi la volonté d’Henri et de Laurent Citrinot de l’ouvrir aux multiples accents de la poésie contemporaine dans la diversité de ses formes, de ses chemins. C’est sous ce signe plus proche du lieu de rencontres, du croisements de routes, de ce zigzag (…)
1er octobre 2006
A partir d’écrire d’Evelyne Encelot
Publication posthume d’inédits d’Evelyne Encelot. (1948-1998).
"C’est à simplement, pleinement écrire qu’elle témoigne le mieux, au-delà de toute anecdote biographique, de l’inscription de l’humain dans et par la langue. Et tout se dit de là-bas, d’ici, des joies, des souffrances, du quotidien et de "l’extraordinaire", de l’obscur de nous-mêmes et de éclatante lumière, de la légèreté et du poids de vivre…
Le but de ce livre est de permettre la découverte de l’écriture d’Evelyne Encelot dans sa diversité, (…)
1er septembre 2006
La Mort n’est jamais comme
Claude Ber nous invite au « ménage des mots »,
à ce reste du silence des vies de ceux qui « fouillent l’ornière ». Le poème exsude de « l’emballement » et de la « tyrannie de la parole » d’une langue qui, ailleurs, s’affiche en romance(s) et, partout, se vautre à l’envi dans le creux du rien dit.
Pugnaces, ses « brides » accrochent la pensée au langage pour sortir du bruit ambiant que le poète, depuis toujours, refuse d’entendre. La poésie comme « machine à vivre » notre tragédie, ouvre sur l’impossible (…)
15 mars 2005
Et le pourboire des anges ?
Où suis-je ?
Vu d’avion, dans une immense pataugeoire
de nains de jardin
Qui suis-je ?
Ton murmure tout craché
Laure Cambau
Poème
de l’instant
À la verticale
Quand même le ciel serait lacéré
par nos ombres meurtrières,
recousons-le avec les fils ténus,
et même usés, de nos poèmes
à la verticale de l’hiver comme de l’été
traversés de vents contraires,
gonflés d’une irréductible confiance
en l’impossible advenue.