Kaïa
de Chan Dargery

Mon prénom est une île solitaire.
Avec cette petite
fleur blanche nichée dans ma longue chevelure noire.
Mes pieds nus dans le sable humide.
Un rêve immuable.
L’océan l’homme de ma vie.
De l’eau jusqu’à la nuque.
Et bientôt je ne suis plus qu’une ombre perdue dans l’écume du
crépuscule
Paru le 1er février 2017
Éditeur : La Crypte
Poème
de l’instant
Survivance des lucioles
Les lucioles, il ne tient qu’à nous de ne pas les voir disparaître. Or, nous devons pour cela, assumer nous-mêmes la liberté du mouvement, le retrait qui ne soit pas repli, la force diagonale, la faculté de faire apparaître des parcelles d’humanité, le désir indestructible. Nous devons donc nous-mêmes - en retrait du règne et de la gloire, dans la brèche ouverte entre le passé et le futur - devenir des lucioles et reformer par là une communauté du désir, une communauté de lueurs émises, de danses malgré tout, de pensée à transmettre. Dire oui dans la nuit traversée de lueurs, et ne pas se contenter de décrire le non de la lumière qui nous aveugle.