Poète, il travaille, comme d’autres avant lui, à l’ébranlement de la langue normée ou normale, et des discours, par tous les outils littéraires ou littéraux à sa disposition exagération, parodie, décalages, changement de ton et/ou de régime) ; mais également, par une polysémie constante, des glissements de langue bienvenus ou malvenus, des bêtises volontaires, des acrobaties verbales et autres balivernes. Il oeuvre donc en toute quiétude, n’étant nullement tenu à suivre une ligne, un style, un clan, mais souhaitant les corrompre tous par la fantaisie, le fatras foutraque et le RIRE, devenu très RARE en littérature. C’est du moins ce qu’il lui semble. Vivant et travaillant dans le Bas-Berry, il lui arrive de séjourner dans le Finistère ou sur la Côte d’Azur, à laquelle il vient de consacrer un opuscule féroce et, fort heureusement, tellement peu diffusé qu’il ne devrait pas se voir frappé d’interdiction de territoire.
Pauvre Baudelaire, on ne peut plus belge et décapant, été publié aux bien nommées éditions Les doigts dans la prose. Il a reçu, en autres distinctions, le prix Marie-Chantal Nobel pour l’ensemble de son oeuvre pourtant en grande partie inédite, ce qui constitue, de fait, une première dans la littérature mondiale du Bas-Berry.
Il pratique la lecture publique avec alacrité, quand il est là. Et, lorsqu’il n’est pas là, il confie au trio EN ROUE LIBRE, le soin de le représenter et de faire vivre sa langue et ses textes, avec alacrité également. Il est aussi parfois secrétaire, manutentionnaire, homme à tout faire, et relecteur intermittent, notamment pour le collectif AUTRES ET PAREILS auquel il participe, de loin en loin, depuis quelques années.