Journal d’une guerre de Mérédith Le Dez
"Je pourrais écrire
Journal d’une guerre cela s’appellerait
mais la guerre est morte
et l’on meurt sans cesse à soi-même
de nostalgie de manque et d’horreur
je pourrais écrire sur la guerre
cela s’appellerait La Guerre n’est rien
qu’y a-t-il quand la guerre est finie
puis-je parler de paix
si je détruis impitoyablement le monde
Les jonquilles fleurissent sur les décombres
je remarque aujourd’hui leur intime parfum
entre colza et obsession…"
Poème
de l’instant
"Écrit en 1846", Les Contemplations
Vous dites : Où vas-tu ?
Je l’ignore ; et j’y vais.
Quand le chemin est droit,
jamais il n’est mauvais.
J’ai devant moi le jour
et j’ai la nuit derrière ;
Et cela me suffit ; je brise la barrière.
Les Contemplations