José-Flore Tappy

José-Flore Tappy est écrivain, poète et traductrice vaudoise, fille du ténor et haute-contre Eric Tappy.

Après des études littéraires effectuées à l’Université de Lausanne, elle collabore scientifiquement au Centre de recherches sur les lettres romandes.

Parallèlement à la littérature romande, elle fonde avec un groupe d’amis la revue Condor tournée vers la culture latino-américaine.

Traductrice, elle l’est d’abord des poètes de langues espagnoles, mais sa curiosité la pousse également vers la poésie russe, Anna Akhmatova notamment, à qui elle consacra, avec Marion Graf, un numéro spécial incluant la traduction française d’une soixantaine de poèmes dans la Revue de Belles-Lettres.

Auteur d’études sur des écrivains de Suisse romande et d’Amérique latine, elle édite également les Œuvres complètes de Catherine Colomb (1993) ainsi que la correspondance entre Jean Paulhan et Monique Saint-Hélier (1995).

C’est vers cette amie que s’est tourné Philippe Jaccottet pour l’édition, de son vivant, de ses œuvres poétiques à la Pléiade. L’auteure l’a également accompagné dans le travail entourant la publication de ses derniers écrits, dont La Clarté Notre-Dame (Gallimard, 2021). Plus tôt, elle avait déjà présidé à l’édition de sa correspondance avec Gustave Roud d’une part et celle avec Giuseppe Ungaretti d’autre part.

Son œuvre poétique comprend plusieurs recueils : "Errer mortelle" (1983, prix Ramuz), "Pierre à feu" (1987), et "Terre battue" (1995). En 2001, paraît "Lunaires" (La Dogana) précédé d’une réédition, en 1995, de "Errer mortelle’ suivi de ’Pierre à feu’ préfacée par Daniel Maggetti (éditions Empreintes).

En 1998, elle est lauréate du prix jeunes créateurs de la fondation vaudoise pour la promotion et la création artistique, en 2007 elle reçoit un prix Schiller pour son recueil "Hangars", préfacé par Philippe Jaccottet, ainsi que pour l’ensemble de son œuvre.

En 2018, elle à fait paraître aux éditions La Dogana Trás-os-Montes.

Extrait

Je ne sais pourquoi
ni quelle errance
supplie encore
se lasse

d’où vient où va

ce silence
qui bat

José-Flore Tappy, Hangars, Zoé Poche.

Bibliographie

- Errer mortelle, (Payot, 1983) Éditions Empreintes, 1995. prix Ramuz de poésie 1983
- Pierre à feu, Éditions Empreintes, 1987.
- Terre battue / Gestampfte Erde, traduction allemande d’Eleonore Frey, Éditions Howeg, bilingue, 1998. Postface d’Iso Camartin.
- Lunaires, Éditions La Dogana, 2001.
- Élémentaires, papier sculpté de Pierre Oulevay, Éditions Empreintes, 2004.
- Préface à Catherine Pozzi, Poèmes, avec six dessins de Catherine Bolle, Éditions La Délie, Bibliothèque cantonale et universitaire de Lausanne, 2005.
- Terre battue suivi de Lunaires, Éditions Empreintes, collection Poche Poésie, 2005. Préface de Claire Jaquier.
- Hangars, Éditions Empreintes, 2006.
- Tombeau, éditions Empreintes, 2013. Encres de Juan Martínez.
- Trás-os-Montes (poèmes), Éditions La Dogana, 2018. Prix suisse de littérature 2019.

Traduction

- Poèmes d’Erika Burkart, en collaboration avec Marion Graf, pour une édition collective bilingue de Schweigeminute / Minute de silence (Lausanne, L’Aire / CH, 1991).
- Anna Akhmatova, L’églantier fleurit, et autres poèmes (somme anthologique), en collaboration avec Marion Graf, éditions La Dogana, 2010.
- Laureano Albán, Psaumes pour conjurer la guerre, préface de José-Flore Tappy, éditions Calligrammes, bilingue, 2018.

Apologie

"José-Flore Tappy retourne la peur en combattivité, désarme un instant l’ennemi, affirme d’autant plus fermement la lumière que la nuit est plus dangereuse"

Philippe Jaccottet

Mise en image