Jean-Pierre Vallotton

Né à Genève en 1955.
Etudes de lettres et d’art dramatique.
A publié une vingtaine de livres : poèmes, nouvelles, critique, ouvrages pour enfants, livres d’artistes, traductions (Ion Caraion, Sylvia Plath, Wolfgang Borchert, R.L. Stevenson).
Lauréat des prix Hermann Ganz de feu la Société Suisse des Ecrivains, Unimuse et Louise Labé.
Bourse de création de Pro Helvetia en 2000.
Traduit en onze langues.
Régulièrement invité à des manifestations littéraires internationales (Rotterdam, Paris, Liège, Macédoine, Québec, Mexique, etc.).
A par ailleurs collaboré à une quarantaine d’ouvrages collectifs/anthologies et une cinquantaine de périodiques (parmi lesquels Sud, Europe, Poésie/Seghers, PO&SIE, La Revue de Belles-Lettres, Ecriture, Le Figaro littéraire, L’Humanité).
Egalement collagiste, il a illustré lui-même la couverture de certains de ses livres.
Le recueil Poèmes à cordes a reçu le prix Poncetton de la SGDL 2005.
Extrait
Dorothea Tanning
Nous sommes les sept merveilles de l’onde, les péchés capiteux de vos songes interdits. Sur la gamme ascendante de nos désirs brûlants, petites filles modales nées du ressac en ses tourments, nous érigeons le prisme d’un furieux monument. De la base au sommet, le même accent sournois s’échappe en cris muets, moule nos formes à la caresse attendue, se fige en mystique nudité. La pudeur ne tient ici qu’à un fil, un bouton resté fermé. Le lit où coule en diamants notre source secrète à son tour s’est engouffré dans la chambre pour se mêler à notre danse effrénée. La vague amoureuse qui sculpte notre pyramide au gré de son pouls pélagique attise de son fouet nos élans de marée.
Toi qui, étant entré, aurais l’audace de refermer la porte, prends garde surtout à la dernière d’entre nous : nul encore ne sait quel caprice houleux abrite sa métamorphose qui perce en vrille la table de ses conques envenimées.
(Palaestra)
extrait de Poèmes à Cordes, 2004, L’arbre à paroles, Amay.
Bibliographie
Traductions :