Jacques Kober

Jacques Kober est né à Chartres en 1921 et mort à La Trinité sur Mer le 20 janvier 2015.
Il rencontre très jeune Aimé Maeght, en devient le bras droit et rejoint les surréalistes. Admirateur de Breton (il organise sous ses directives le collectif Le Surréalisme en 1947), témoin privilégié des peintres, comme Bram Van Velde, il reste fidèle à l’esprit du surréalisme comme beauté et luxuriance de la vie : Le vent des épines (1947) est illustré par Bonnard, Matisse, Braque. Il marque un silence littéraire de vingt ans, puis "les mains éblouies", revient à l’écriture en 1973, sa parole originale s’étant encore nourrie de ce retrait.
(extrait du dictionnaire mondial des littératures, éd. Larousse)
Extrait
Paysage à pic
Granit
vaguement corrosif de l’immortalité
avec son déballage de haillons
de jaspe.
Morceaux de polystyrène expansé
alvéolé, gobelets éclatés
comme des calices de fleurs de magnolias
boxées
Falaises à pic dont l’excellence de gris ne
varie.
Brassières
roses gonflées en bracelets d’avant-bras de la
gamine Valentina
qui se jette dans la mer comme
"à nous deux, ma seule âme !".
(extrait de La disparition Fellini, éd. Rafael de Surtis, 1997)