J’ai fermé mes maisons
de Marianne Catzaras

Avant-propos de Murielle Szac
Le bleu du ciel et de la mer. L’oiseau dans l’évidence de l’espace. Une île, puis une autre île très éloignée de la première. Des bateaux à quai. Le silence des pierres. Des maisons aux lèvres closes. Ces silhouettes au carrefour des routes. La polyphonie des langues. Des valises vides. La main qui ne peut attraper le nuage. Ce passager qui regarde passer les bus sans pouvoir y monter… Marianne Catzaras n’a pas besoin de nommer les pays, les lieux, les êtres, les alphabets ou les époques, pour que l’on sente ce qui vit en elle, comme l’eau sommeille sous les pierres. Elle n’a pas besoin de nommer l’absence pour faire chanter l’absence. Pas besoin de désigner le poème pour qu’il soit poème. Elle écrit pour faire entendre ce que les mots ne disent pas : un murmure, une histoire, à peine.
j’ai fermé mes maisons
une à une, ce matin
et je pars
mes maisons celles d’hier
et celles d’aujourd’hui
celle du pays premier
où pousse désespérément
un olivier en pierre
Paru le 19 août 2021
Éditeur : Éditions Bruno Doucey
Genre de la parution : Recueil
Support : Livre papier
Poème
de l’instant
Dits de la folie des pivoines
La vie va la poésie dure
Tout comme Hokusaï qui dit-on
Chaque jour dessinait un lion
Je taillerai dans la verdure
Une pivoine chaque jour
Comme ça pour le seul plaisir
D’être là de n’en pas mourir
Et d’aimer dire mon amour