Gorée île Baobab
Auteur : Tanella Boni

Dans l’île carrefour, où jadis les navires des négriers faisaient une halte nécessaire avant la traversée de l’Atlantique, existe encore cette maison des esclaves, véritable musée de l’Afrique et de ses diasporas. Gorée, « île balafre » aux larges de Dakar, ancienne capitale de l’Afrique occidentale française (A.O.F), c’est aussi la vie quotidienne des femmes et des enfants sur une île si proche du continent et si perdue dans le temps.De cette île mythique qui accueille, à longueur de journée, des flots de touristes sur son sol meurtri par les atrocités de l’histoire, le poète reçoit les clameurs apportées par les vagues de la mer.
Couverture : Gorée, Maison des Esclaves, Porte du non-retour (photo Tanella Boni)
Coédition Le bruit des autres (France) Écrits des forges (Québec)
Poème
de l’instant
Où vivre, sinon ?
Is it for now or for always
The world hangs on a stalk ?
Is it a trick or a trysting-place,
The woods we have found to walk ?
Is it a mirage or a miracle,
Your lips that lift at mine :
And the suns like juggler’s juggling-balls,
Are they a sham or a sign ?
Shine out, my sudden angel,
Break fear with breast and brow,
I take you now and for always,
For always is always now.