Festivité de la momie sauvage de Afifi Matar
Poèmes traduits de l’arabe par Hoda Fourcade.
"La jument du rêve hennissait sous le ciel des déserts,
Du haut de son dos, je me soude à la selle :
Mes jambes, franges de laine, la douceur des doigts,
Fil de soie perdu dans les méandres d’anciennes conquêtes.
Je suis sur son dos, revenant de mes blessures lointaines,
La blessure est pénétrante, et mon sang, une lune qui brille dans l’arbre de l’horizon.
J’étais sur sa selle, mort… Je me soudais à elle de plus en plus."
Poème
de l’instant
Vers le futur
Héros, savant, artiste, apôtre, aventurier,
Chacun troue à son tour le mur noir des mystères
Et grâce à ces labeurs groupés ou solitaires,
L’être nouveau se sent l’univers tout entier.
Émile Verhaeren, 1855-1916, « Vers le futur », Les villes tentaculaires, 1895.