Europe
"Le 15 février 1923 paraissait le premier numéro de la revue Europe. Soixante-quinze ans après, à un mois près, un colloque se tenait en Sorbonne pour célébrer cet anniversaire, à l’initiative conjointe du Centre de recherches Avant-garde et modernité et de l’Association des amis d’Europe.
1. L’idée en était venue ce jour de décembre 1996 où nous étions quelques-uns réunis pour examiner la thèse de Stavroula Constantopoulou, La Fonction de la littérature et le rôle de l’écrivain selon la revue Europe de 1923 à 1939.
2. La discussion entre historiens et littéraires était si passionnante, me semblait-il, qu’elle demandait à être prolongée. Puis l’assemblée générale des Amis d’Europe a rendu cette confrontation encore plus nécessaire, de sorte que ce mien projet a rencontré la demande collective. Il s’agissait donc, à cette occasion, d’évoquer de belles pages de notre histoire littéraire, ou d’autres, peut-être plus pénibles, qui sont de l’Histoire, avec un grande H. Mais ce double parrainage invitait les participants à examiner, avec la rigueur scientifique qui est de mise dans les colloques, certains problèmes relatifs à l’existence de cette revue, à son rôle dans la vie intellectuelle du temps, à sa manière d’articuler la pensée et l’action, de défendre des valeurs intellectuelles et morales en même temps qu’elle promouvait la grande littérature, dans sa dimension internationale, mondiale. Car l’Europe ici invoquée ne doit pas être considérée comme un espace géographique clos, comme une frontière, mais comme le berceau, le point de départ vers un horizon sans limite. (…)" Henri Béhard
Contact : europe.revue@wanadoo.fr
1er mars 2008
Ecrivains au Stalag
La France a cessé d’être une grande puissance le 22 juin 1940 lorsqu’elle a signé l’armistice qui fit d’elle un pays vaincu et permettait aux troupes allemandes de l’occuper. Deux millions ou presque d’hommes valides, ceux qui réunissaient les conditions physiques pour être mobilisés en 1939, issus de tous les métiers et de toutes les conditions sociales furent capturés et rejoignirent les stalags et les oflags, ces baraquements que l’Allemagne avait déjà construits depuis longtemps et selon une parfaite (…)
1er janvier 2008
Historiens de l’Antiquité (n°945-946, janvier-février 2008)
En gratifiant Hérodote du titre de « Père de l’Histoire », la tradition humaniste accomplissait d’un même geste un double partage : en direction du futur, elle saluait l’émergence d’une discipline nouvelle, encore embryonnaire certes, mais qui bientôt trouverait en Thucydide un énergique tuteur ; en direction du passé, elle rejetait dans les limbes incertains du mythique ou du légendaire les pratiques mémorielles antérieures, celle de l’épopée et des premiers auteurs de « généalogies ». Ce faisant, elle (…)
1er novembre 2007
revue Europe : Michel Butor
Michel Butor (n°943-944, novembre-décembre 2007)
Galaxie en expansion infinie, l’œuvre de Michel Butor n’a cessé de tisser, décennie après décennie, de livre en livre, de voyage en voyage, par cercles de plus en plus amples, une approche scripturale et polyphonique du monde. Impressionnante par son ampleur, par la diversité de ses contenus et de ses formes, par la mise en cause systématique de tous les genres qu’elle aborde, cette œuvre s’offre à nous, en ses réseaux multiples, comme une exploration (…)
1er janvier 2007
revue Europe Littérature & peinture et Elfriede Jelinek
(n°933-934, janvier-février 2007)
Les rapports entre littérature et peinture ne cessent de soulever un foisonnement d’interrogations. Et sans doute n’aura-t-on jamais fini d’éclairer la diversité des liaisons qui s’opèrent à l’horizon de ces deux arts. C’est un fait que l’histoire de la peinture en Occident s’est largement construite en rapport avec la littérature. L’écriture même n’échappe pas à un traitement pictural : des inscriptions placées dans les fonds des tableaux, au Moyen Âge comme à la (…)
1er octobre 2005
Revue Europe Lorand Gaspar
La poésie de Lorand Gaspar, conçue comme travail sur soi-même et comme approche de la plénitude, est marquée par quatre grandes expériences fondatrices. La première est celle d’une vie placée sous le signe de l’exil : un exil imposé par les tragédies de l’Histoire, un nomade, un "flâneur du mouvement éternel". La deuxième expérience capitale est celle du désert : un livre comme Sol absolu témoigne de l’intérêt passionné du poète pour le monde minéral. Lorand Gasparn’envisage pas le désert comme un lieu (…)
1er mars 2002
L’ardeur du poème
Textes de réflexion sur la poésie de Jean-Baptiste Para, André Velter, Volker Braun, Inger Christensen, Nuno Judice, Reiner Kunze, Ayyappa Paniker, Peter Horn, Andrea Zanzotto, C. K. Williams, Claude Esteban, John Burnside, Lorand Gaspar, Adonis, Derek Walcott, Lionel Ray, Liliane Wouters…
Cahier de création, chroniques, notes de lectures…
Poème
de l’instant
« Frontières »
au seuil de consentir
la bouche s’arrondit et confie
j’aime la mort et respirer encore
Citation extraite du poème « Frontières » dans l’anthologie Ces mots traversent les frontières.
À paraître aux Éditions Le Castor Astral le 26 janvier 2023.