Editions Alcyone
1er décembre 2010
Jardin du causse de Cathy Garcia
"Jardin du causse, l’air est doux, fine pluie entre gouttes de soleil. Chants d’oiseaux, parfum de paradis. Flammes vives, coquelicots, calendulas, jaune effiloché du laiteron des champs, le mauve plus discret du géranium robert, de la vesce dont la signature s’achève en langue de papillon.
Petit bijou bleu roi, la fleur de mouron sertie dans son calice à pointes effilées, ses étamines roses dorées de fin pollen. Tapis d’aspérules à collerette étoilée, leurs menues fleurs en croix (…)
1er novembre 2010
Les yeux assis sur la plage
bientôt l’odeur de la mer dans tes cheveux
aura pris le dessus sur celle du shampooing
et tu seras une fille des fonds poissonneux
habituée à vivre au cœur du mouvement d’
horlogerie des flots qui envahiront l’anse
de ton sommeil selon les courants quand tu
peigneras tes mèches dans le sens du vent
laisseras les vagues réassembler tes boucles
brunes qui d’algues couvriront les (…)
1er novembre 2010
La remontée du courant de Béatrice Marchal
Pays de forêts
aux chemins bordés d’eaux
enfermant dans leur transparence
un tapis de feuilles bariolées
reste immarcescible du désir
***
Dans la contrainte et l’urgence
carreau après carreau
s’élargit l’ouvrage
sans brouillon possible
Progressivement ressortent des tracés
où se découvrent
les motifs
de la mosaïque
Extraits de La remontée du courant.
1er novembre 2010
Sous la dictée de l’eau de Christian Monginot
Dédié à François Cheng, ce nouveau recueil de Christian Monginot comporte soixante-quatre poèmes, comme il l’écrit lui-même : "en écho au Livre des mutations", plus connu en occident sous le nom de Yi-King. Ce livre, à qui l’on a prêté plusieurs origines mais qui garde son mystère, a toujours fasciné car il se présente comme une sorte de "pattern" exhaustif du monde et de l’univers dans leurs constantes mutations progressives d’une polarité à l’autre (Ying/Yang). […]
Libre méditation et vagabondage (…)
1er octobre 2010
Entouré d’eau de tous côtés
"Chaque jour, la mer et la phrase, même si elles s’entendent quelquefois pour tenter de s’enfuir ensemble et pour que les bordent un instant, ou les déclarent épuisées, le pâle promeneur qui ne dénoue qu’à la fin de ses détours les intrigues de leurs silences, et le narrateur à costume et lunettes noirs, qu’a-t-il donc à dissimuler ou à ne voir qu’à moitié, tout droit sorti d’un mauvais roman de cette couleur, qui partage avec le premier, tant ils se tiennent de près, un très trouble morceau (…)
1er septembre 2010
Un seul coup d’aile dans le bleu
Fugue et variations.
Recueil qui se situe à la frontière entre poésie et aphorisme. Dans ce recueil Mathieu Gosztola nous donne à penser, mais aussi - o combien - à rêver, "à voir" comme le disait si bien Paul Eluard.
"Nous sommes dans le beau du temps pour en explorer tous les contours qui ne sont que les déclinaisons sensibles d’une certaine lumière à laquelle nous sommes sensibles comme à (…)
1er juin 2010
Le livre de la stupeur et du vertige
suivi de Autrement dit petite suite logosphérique
"1 - Un ange passe, un courant d’air, un oiseau du silence ; blanche sur page blanche, une plume est tombée qui pose sur les mots son masque d’écume et de vertige…"
1er juin 2010
La peau des étrécis de Guy Pique
"l’angoisse
ou comment prolonger
l’infini
que peau
se maintienne
à niveau
s’inscrive
dans le trait
l’horizon
l’écho à transmettre
comme témoin de l’inconnu
en hyperbole des corps"
1er juin 2010
Les contours du silence de Claude Haza
"Le bonheur trouvé sous une feuille
en marchant vers l’inconnu est
resté captif depuis longtemps
dans une cour de l’enfance
devient une histoire de légendes
un récit composé au jour le jour
qui cherche à rejoindre la profondeur
et ne trouble dès lors presque plus"
1er avril 2010
L’épreuve des limites de Béatrice Marchal
"Pays de pluie
et d’éclaircies à travers la débandade
des nuages en maraude
Labours de mars
fécondés d’attentive attente
Terreau de résistance
Lointaine inentamée
jeunesse"
Poème
de l’instant
Au secret
J’aurai vu.
J’aurai saisi, à force, les trois cercles :
le commun, le propre et celui de l’arcane.
J’aurai su le désir et le vide.
Parfois, trop proche de comprendre,
j’aurai baisé les lèvres de l’abîme.
Quelques chances m’auront sauvé.
Il me faudra beaucoup d’esprit,
à la dernière passe,
pour rire de l’infime chemin parcouru.