Dix secondes tigre de Jean-Marc Sourdillon

"Jeanne est née et il neige sur la nouvelle année.
J’efface la suie du chagrin sous tes yeux.
Quand tu es triste, tes yeux seuls grandissent
au-dedans. Il n’y a pas de fleurs dans la maison.
Au marché nous n’avons pas pensé
à acheter du mimosa. Ce sera pour l’année prochaine.
Des nuages glissent sur la table et tu passes un linge
distraitement pour les faire partir.
Je ne voulais pas te faire de peine ; encore moins
ce jour-là. Je ne peux pas te le dire
mais tu es belle dans ta robe noire."
Poème
de l’instant
« Le départ »
Les gens s’en vont, les gens d’ici,
Par la grand’route à l’infini.
Les Campagnes hallucinées