De notre vivant
de Rosanna Warren

Traduit de l’américain par Aude Pivin.
Gravures de Peter H. Begley.
De notre vivant regroupe un choix de poèmes de Rosanna Warren, sur une période s’étalant de 2003 à 2017.
Ces poèmes, imprégnés d’une mythologie forte et sublimés par une pureté du rythme, nous embarquent à travers des paysages tantôt américains, tantôt français, tantôt urbains, tantôt bucoliques, et viennent interroger le monde, l’Histoire, l’art, la perte, le désir.
A city with a knife in its heart,
nerves exposed, arteries dangling, its temples to kingship,
religion, learning and art
begrimed, and pockmarked by bullets,
or spruced, sans-blasted and lacquered
to face the new market day. (…)Une ville, un couteau dans le cœur,
nerfs à nu, artères pendantes, ses temples à la royauté,
à la religion, à l’éducation et à l’art, noircis et criblés de balles
ou propres, décapés, laqués
pour la nouvelle ère des marchés. (…)
poème « Les palais »
Paru le 9 septembre 2019
Éditeur : Aencrages&Co
Genres de la parution : Version bilingue Recueil
Support : Livre papier
Poème
de l’instant
Es como abrir un menhir con las manos
Cesad de buscar, vosotros mismos sois la puerta
y también los guardianes que prohiben la entrada.
A cada paso que dais os alejais del ombligo
convertidos en fantasmas sedientos de aventura.
Creeís que el matrimonio os libera de la muerte
o que el dinero os inscribe en la jerarquía divina.
Cesad de buscar, el filtro mágico es la conciencia,
ojo que puede regresar a las cuencas vacías de Dios
atravesando la muerte. Nadie se encuentra a sí mismo
recorriendo los mares o bajando a cavernas.
No es fácil, es como abrir un menhir con las manos
porque tenemos un alma más dura que la piedra.
dire ne suffit pas, no basta decir, Le Veilleur Éditions, 2003.