D’un univers funambule
Auteur : Zéno Bianu

"À l’orient du cœur -
tu recueilles
les derniers signaux d’un univers
Soudaine éclosion
dans l’imprévisible -
un éclat sans trêve
Ardeur ardeur -
la vie ne te glisse plus
entre les doigts
Porté par le courant
jusqu’à l’aube -
retiens ton souffle"
Poème
de l’instant
Midi
Homme, si, le cœur plein de joie ou d’amertume,
Tu passais vers midi dans les champs radieux,
Fuis ! la Nature est vide et le Soleil consume :
Rien n’est vivant ici, rien n’est triste ou joyeux.
Mais si, désabusé des larmes et du rire,
Altéré de l’oubli de ce monde agité,
Tu veux, ne sachant plus pardonner ou maudire,
Goûter une suprême et morne volupté,
Viens ! Le Soleil te parle en paroles sublimes ;
Dans sa flamme implacable absorbe-toi sans fin ;
Et retourne à pas lents vers les cités infimes,
Le cœur trempé sept fois dans le Néant divin.