Cheyne

En toute indépendance

Depuis 1980, Cheyne éditeur publie de la littérature contemporaine avec le double souci de faire connaître de nouveaux écrivains et poètes, et d’accompagner l’oeuvre de ceux qu’il a découverts. Vitalité et fidélité qu’a révélées, au fil ans, la création de six collections, toutes témoins de l’exigence de la maison et de son ouverture aux préoccupations de notre temps.
Dans le panorama de l’édition française, Cheyne fait entendre, à travers des oeuvres maintenant reconnues, une tonalité poétique singulière, où l’expression d’une expérience intérieure rejoint volontiers le questionnement.
Une diffusion indépendante auprès de libraires fidèles, un partenariat régulier avec les bibliothèques et de nombreuses lectures publiques, montrent la volonté de Cheyne d’aller sans cesse, et librement, à la rencontre des lecteurs.

Edition de poésie

Poésie contemporaine

Collection de poésie étrangère

Editions sonores

Collection de poésie pour la jeunesse

Livres d’artistes

Revue de poésie

Type de livres :
broché, illustré avec gravures

Mode de diffusion, de distribution
Nous-mêmes, livres vendus en librairies

Année de création : 1980

Nombre de parutions par an : 12

Tirage moyen : 1000

Auteurs phares  : Jean-Pierre Siméon, Jean-Marie Barnaud, Pascal Riou

Accepte de recevoir des manuscrits : que les bons !!

Editeur  : Jean-François Manier
Tél : 04 71 59 76 46
email : cheyne-editeur@wanadoo.fr

Contact

Au bois de Chaumette

07320

Devesset

Je garderai les yeux ouverts

1er mars 2023

Je garderai les yeux ouverts

Je garderai les yeux ouverts, premier livre publié à Cheyne par le poète David Rondin, est un texte humaniste, dans le sens le plus simple et nu de ce mot. Cette poésie est résolument tournée vers ces « silhouettes humaines traversant du brouillard sur la mer ». Les courts textes qui composent Je garderai les yeux ouverts sont autant de portraits sensibles, visages et présences des autres, des choses vues et aimées. Le poète prête son regard et la couleur de ses mots aux lecteurs afin que ceux-ci, à (…)

La bibliothèque de Rilke : essais de voix

1er mars 2023

La bibliothèque de Rilke : essais de voix

La voix de l’homme n’est pas la même pour lui et pour les autres. Elle ne résonne pas de la même manière dans son crâne et dans les oreilles de ses semblables. […] Peut-on imaginer son propre être, l’être singulier et unique, sans cette voix qu’on entend en soi-même ? Non. Et pourtant : personne d’autre ne l’entend jamais. Ils entendent une autre voix qui ne nous est accessible que dans un enregistrement, c’est-à-dire sous une forme travaillée, médiatisée, figée, morte et terriblement autre. Le secret, ce (…)

Vacance

2 novembre 2022

Vacance

dans les salles de sport, dans les jardins publics, dans le garage
ou dans ma chambre, les tractions, les machines, les haltères,
la fonte, je me muscle, je grandis, je refais mes épaules,
mon dos juste pour toi, mes bras, mes fesses, mes abdominaux pour toi,
pour ton envie, ta faim de sable et de graisse, pour me baigner sans problème,
sans peur et sans chagrin, la poitrine très fière, la vitesse, la cavalerie,
les nervures des bras, des cuisses, des triceps, l’avant, l’arrière,
un deux (…)

Faut-il des murs pour faire une maison ?

1er novembre 2022

Faut-il des murs pour faire une maison ?

Prix de la vocation 2022
Extrait :
à l’étage
une lampe est tombée
sur le plancher bossu

dans le jardin tout est mort
mais

les enfants ont tiré un drap
par-dessus la table couchée
des peluches recousues y dorment
bercées par des mains graisseuses

Scellée

1er octobre 2022

Scellée

Traduit de l’espagnol et préfacé par Laurence Breysse-Chanet. Édition bilingue.

Jour huitième

28 septembre 2022

Jour huitième

Nouveau livre de Loïc Demey, le cinquième que l’auteur publie à Cheyne éditeur, Jour huitième est le récit poétique d’une catastrophe écologique annoncée. Catastrophe qui bouleverse à tel point le monde et les humains que le langage s’en trouve lui-même chamboulé. Jour huitième touche à nos inquiétudes contemporaines. Cette poésie est en prise avec le réel. Elle se propose de réinterroger notre rapport à la nature grâce à une langue recréée, malaxée, méconnaissable. Le récit de Loïc Demey nous redonne les (…)

Tant suivre les fuyards

3 août 2022

Tant suivre les fuyards

Les eaux noires glissaient près des campements, si pures sous les arbres des rives. On croyait entendre les guides conter sous les feuillages le récit de la fuite, les étendues amères parcourues chaque nuit, le vent arrachant les manteaux. Premiers jardins croisés au bord des rocs. Des femmes se lavaient. Le souvenir en vient à plusieurs. Un guide, si vieux qu’il pensait avoir reconnu d’anciennes pierres dressées, avait, par les larmes et le chant, avoué son (…)

Pas le temps

3 août 2022

Pas le temps

on appellerait cela aimer cette obscurité ouverte si on avait les mots dans la bouche aimer ce vide pour soi sans fond mais rien ici ne s’appelle on voudrait mais que voudrait-on on ouvrirait les bras les pieds fermes le dos cambré on renverserait la tête grande ouverte la bouche muette de joie en plein milieu et qu’elle vienne la nuit qu’elle caresse la peau non pas la surface qu’elle révèle sa profondeur irriguée de sang l’intérieur en soi une peau nue (…)

Par les ciels noués aux ciels

3 août 2022

Par les ciels noués aux ciels

Lorsqu’un soleil nous éveille nous sépare ô visiteuse tu écoutes la fable et ma demande de jardin ce corps où l’on s’empare de la belle écriture les ahans le pubis aux plus fins aiguillages

Géographies de steppes et de lisières

9 juin 2022

Géographies de steppes et de lisières

Je voulais construire une maison de lumière, tout était réuni pour que le chantier commence, les maçons s’adonnaient au travail avec ardeur et compétence, mais à chaque visite je commandais davantage d’ouvertures, jusqu’au jour où du projet il ne resta que des fenêtres. Aujourd’hui, chez moi, l’extérieur est dedans et le verbe sortir signifie regarder.

Poème
de l’instant

Ana Istarú

Saison de fièvre

Yo soy el día.
Mi pecho izquierdo la aurora.
Mi otro pecho es el ocaso.

Je suis le jour.
Mon sein gauche l’aurore.
Le droit, le crépuscule.

Anna Istarú, Saison de fièvre, Traduit de l’espagnol (Costa Rica) par Gérard de Cortanze, La Différence, Éditions Unesco, 1997.