Champ Vallon
Les Editions Champ Vallon, créées en 1980, s’ouvrent d’abord à la littérature et à la poésie avec la revue Recueil dirigée alors par Richard Millet et Jean-Michel Maulpoix, qui deviendra Le Nouveau Recueil en 1995. Ouverte à des écritures plurielles, celle-ci se veut le laboratoire dans lequel puisera à ses débuts la collection Recueil. La poésie y a la part belle dès l’origine. Elle accueille le journal poétique en sonnets de Robert Marteau, les essais sur la poésie contemporaine de Jean-Claude Pinson ou Christian Doumet, le premier recueil de Guy Goffette, les poèmes de la romancière Régine Detambel, les premiers livres de jeunes voix contemporaines comme celles d’Olivier Barbarant, de Stéphane Bouquet. .. Elle confirme le talent de Benoît Conort, Henri Droguet, Gérard Titus-Carmel. .. Les essais de la collection Champ poétique notamment explorent l’univers des grands poètes de notre temps et de leurs précurseurs en une démarche critique généreuse.
Editions de poésie
Poésie contemporaine
Revue de poésie "Le Nouveau recueil"
Type de livres
Broché
Mode de diffusion - distribution
Puf (librairies)
UD (union distribution)
Année de création : 1980
Auteurs phares : Jean-Claude Pinson, Olivier Barbarant, Robert Marteau, Stéphane Bouquet, Régine Detambel, Christian Doumet
Ne souhaite pas recevoir de manuscrits
Editeur : Patrick Beaune
Tél : 04 50 56 15 51
info@champ-vallon.com
2 juin 2016
& Lointains
Un lointain sans âge heurtant de plein fouet l’insaisissable rivage, en face, avant de se perdre derrière la ligne d’un horizon sans distance ; un corps tendu à se rompre, planté au seuil de l’infini et qui s’abîme en sa fuite ; un personnage gris de perle, aussi, qui se confond en lui-même, noyant les mots venus de pleine solitude pour dire la soudaine immobilité d’un monde qui défait la mémoire, s’il ne la submerge. Et, brochant sur le tout, un silence sans défaut que parachève ce carré de pur abandon (…)
1er janvier 2016
Eloge pour une cuisine de province
Postface de Jacques Borel
Je me disais aussi : vivre est autre chose
que cet oubli du temps qui passe et des ravages
de l’amour et de l’usure - ce que nousfaisons
du matin à la nuit : fendre la mer,
fendre le ciel, la terre, tour à tour oiseau,
poisson, taupe, enfin : jouant à brasser l’air,
l’eau, les fruits, la poussière ; agissant comme,
brûlant pour, allant vers, récoltant
quoi ? le ver dans la pomme, le vent dans les blés
puisque tout retombe toujours, puisque tout
recommence et rien (…)
1er janvier 2016
Salve
Comme les précédents, ce recueil est constitué de « faux sonnets », comme le poète aimait à les appeler lui-même, poèmes suivis de la date à laquelle ils furent écrits dans de petits carnets, ce qui leur donne une allure de journal.
Ce journal commencé en 1987 ne s’est arrêté qu’à la mort de Robert Marteau en 2011 ; il lui avait donné le titre général de Liturgie qui est en même temps celui du premier des recueils. Avec Salve, nous en sommes au septième recueil ; Liturgie devrait en compter dix et atteindre (…)
1er juin 2014
L’Amérique n’existe pas
Le Nouveau recueil, éditions numériques, 2014.
Ce livre n’est disponible qu’en édition numérique, lisible indifféremment sur ordinateurs, tablettes et smartphones.Téléchargeable dès à présent sur Amazon (Kindle), Kobo (Fnac, tous formats) et sur l’E.book store d’Apple. Prix moyen : 5 euros.
Le livre
L’Amérique n’existe pas. Pourquoi ce titre que certains ne manqueront pas de juger péremptoire et schématique ? Il ne vient pas dénoncer, pour la énième fois, la vacuité du « rêve américain », puisque ces (…)
1er février 2014
Voyages à Saint-Maur de Jean-Louis Giovannoni
"Je me suis souvent promené sur cette berge à la recherche d’un coin de pêche.
Je rêvais de goujons.
Un brochet qui croisait dans ce coin, les pêcheurs le surnommaient le Couturé ou Jojo l’esquive…"
1er septembre 2013
Les amours suivants
Référence explicite au fameux recueil de Ronsard, Les Amours, ce livre revisite la tradition de la poésie amoureuse et en propose une suite avec des outils contemporains, pour l’amour des vivants d’aujourd’hui.
Dans Les Amours suivants, opportunément pluriels, le poète propose de multiplier les muses, de penser l’amour comme une figure d’engagement dans la vie multiple, faire du monde mondialisé une surface de surf sur corps et visages où les affects obéissent à la même logique que celle de chacun de (…)
1er novembre 2012
Monologue
je m’appelle godeleine degroote, je suis morte dans un accident d’auto non loin de folkestone en angleterre le huit août mille neuf cent soixante-six
aussitôt j’ai su que je ne serais pas seule à mourir, que je ne pouvais me détruire sans les autres, non par choix mais par amour
si on meurt à dix-huit ans on commence par la famille
alors j’ai commencé par ma famille
1er mai 2012
Ecritures
Dans Ecritures (sonnets 2001-2002), première publication posthume de l’œuvre du poète, Robert Marteau poursuit l’écriture de son journal poétique en sonnets inauguré en 1987, aventure poétique sans équivalent ni dans la langue française ni dans aucune autre. De répétition il n’est point question : le poète y règle ses pas sur ceux de la Création qui sans jamais connaître de progrès ne se répète ni ne date. Contemplée attentivement, la Création y est chantée à profusion, présente comme dans une tapisserie de la (…)
1er juin 2011
Horizon du sol d’Etienne Faure
« Offrant les strates de vies passées là, successives, des textes où se profilent en un même horizon avenir et passé, mœurs et lois, le corps dans ses composantes – des pieds, des mains, un nez, des yeux… – à scruter les perspectives à hauteur de motif, debout ou à l’horizontale pour lire dans l’herbe, se souvenir, rêver ou se rêver mort déjà, énième fragment. »
1er juin 2011
Le Général hiver
« Les campagnes de Russie engagées sous le glorieux soleil de juin, le général hiver les a fait tourner en désastres ; c’est ce que nous apprit l’école de la République. Pourtant les débris incohérents et lamentables à quoi il a réduit gloires et conquêtes, son prestige les a parés de givre ou enchâssés dans la glace pour leur conférer une beauté définitive. C’est ce vers quoi tend le poème : tenir dans les réseaux figés de l’écriture le misérable fatras que sont les débris de nos histoires et du siècle ; ainsi (…)
Poème
de l’instant
Sonnet
Moi, je vis la vie à côté,
Pleurant alors que c’est la fête.
Les gens disent : « Comme il est bête ! »
En somme, je suis mal côté.
J’allume du feu dans l’été,
Dans l’usine je suis poète ;
Pour les pitres je fais la quête.
Qu’importe ! J’aime la beauté.
Beauté des pays et des femmes,
Beauté des vers, beauté des flammes,
Beauté du bien, beauté du mal.
J’ai trop étudié les choses ;
Le temps marche d’un pas normal ;
Des roses, des roses, des roses !
Charles Cros, « Sonnet », Le Collier de griffes.