Ce qui est épars de Jacques Viallebesset

L’aube rosée
Au-delà du trou noir le bleu de l’amour
Et la blessure ouverte qui creuse le cœur
Sauf l’amour la souffrance brûle tout
La nuit je veille l’aube rosée des fleurs
Par-delà le manque et la séparation
Dans l’ardente impatience de l’absolu
Il sera encore temps pour être heureux
Quand viendront des jours meilleurs
Mon amour montera à l’assaut du ciel.
Poème
de l’instant
Midi
Homme, si, le cœur plein de joie ou d’amertume,
Tu passais vers midi dans les champs radieux,
Fuis ! la Nature est vide et le Soleil consume :
Rien n’est vivant ici, rien n’est triste ou joyeux.
Mais si, désabusé des larmes et du rire,
Altéré de l’oubli de ce monde agité,
Tu veux, ne sachant plus pardonner ou maudire,
Goûter une suprême et morne volupté,
Viens ! Le Soleil te parle en paroles sublimes ;
Dans sa flamme implacable absorbe-toi sans fin ;
Et retourne à pas lents vers les cités infimes,
Le cœur trempé sept fois dans le Néant divin.