Actes Sud
Maison d’édition généraliste, éditant quelques titres de poésie, des anthologies de poésie étrangère (Mexique, Africaine, falmande…) et des anthologies poétiques personnelles (Vénus Khoury-Ghata) et des titres de poésie jeunesse (Roland Causse…)
1er avril 2006
Fragments de poétique de Friedrich Hölderlin
Pour la première fois en français sont rassemblés tous les textes de
Friedrich Hölderlin consacrés à la création poétique, à partir de la
récente édition critique allemande dite édition de Francfort.
Figure emblématique de la poésie, Hölderlin ne cesse de fasciner les poètes (Stephan George, Robert Musil, René Char), les philosophes (Nietzsche, Heidegger), ses traducteurs (du Bouchet, Jaccottet, Pautrat) fascination qui s’explique par l’évidence concrète d’un lyrisme allié à la plus haute spéculation, (…)
1er mars 2006
Ne t’excuse pas
Extrait :
"Le cheval est tombé du poème
Le cheval est tombé du poème.
Et les Galiléennes étaient trempées
De papillons et de rosée
Qui dansaient sur les marguerites des prés.
Les deux absents : toi et moi,
Moi et toi sommes les deux absents (..)"
1er janvier 2006
Poèmes de Percy Bysshe Shelley
Présentation, traduction et notes de Robert Ellrodt
Edition bilingue, La Salamandre
Shelley (1792-1822), le poète des éléments, lOrphée à la voix merveilleuse, lamant extatique aux attentes parfois déçues, le créateur de mythes qui réenchantent l’univers, fut aussi le poète romantique le plus engagé, à la fois héritier des Lumières, mais rêvant dune révolution sans violence et dune humanité sans Dieu ni maître sur une terre devenue paradisiaque. Pour mettre en évidence ces aspects parfois méconnus de son (…)
16 novembre 2005
Œuvre poétique
Traduction de Silvia Baron Supervielle et Claude Couffon.
« Alejandra habitait un appartement minuscule au cœur de Buenos Aires. […] Près de son bureau, elle avait épinglé une phrase d’Artaud : « Il fallait d’abord avoir envie de vivre. » La chambre était sobrement meublée : le bureau, un lit, quelques livres et un petit tableau noir sur lequel elle ébauchait ses poèmes, à la façon d’un sculpteur, entaillant à petits coups un bloc qu’elle savait receler quelques mots essentiels et précieux. Tout son art (…)
1er janvier 2005
L’éternité est un battement de cils
Lire ou écrire un poème, c’est s’absenter des masques de soi, retourner au premier cri du premier souffle qui nous jeta, déchirés, des forges de la galaxie ici sur cette terre et retrouver l’éternel instant de l’éternel début ; c’est encore l’autre, l’autrement, l’inentendu des mots… comme on laisse, dans une chaise longue, sur les plages de l’espace et face à l’océan du temps, le chapeau de paille de notre vie et le nez de clown de nos destins.
Lire c’est dresser l’inventaire des invendus de la création, se (…)
1er mars 2004
Etat de siège
Assiégé à Ramallah, le poète note au jour le jour, en de très courts poèmes, ses impressions sur une guerre de plus en plus atroce qu’illustre à sa manière, très sobrement, le photographe Olivier Thébaud.
Photographies d’Olivier Thébaud "Archives privées"
143 pages, format 15 x 20,5 / 42 photographies
titre original : Hâlat hisâr ; éditeur original : Riad el-Rayyes, Beyrouth, 2002
en France : Actes Sud / Sindbad, 2004
Extrait :
Ici, sur les pentes des collines, face au couchant
Et à la béance du (…)
1er janvier 2004
Cinq poèmes préislamiques
SINDBAD / ACTES SUD COLLECTIF
Traduit de l’arabe par Pierre Larcher “La Petite Bibliothèque de Sindbad” Amours, chevauchées, chasse, ripaille, beuverie, mais aussi guerre et razzia, désert de feu et crue évastatrice, éloge du prince, satire d’un chef, gloire du poète lui-même… : tels sont les thèmes de cette poésie d’origine nomade et de tradition orale, liée aux cours princières de l’Arabie d’avant l’islam. Ces cinq poèmes préislamiques constituent une suite aux Sept Poèmes, plus connus sous le surnom de (…)
1er décembre 2003
Le Golfe et le Fleuve de Badr Chaker As-Sayyab
Poèmes traduits de l’arabe (Irak) et présentés par André Miquel “La Petite Bibliothèque de Sindbad” Entre romantisme, surréalisme et néo-réalisme, l’écriture du poète engagé Badr Châker as-Sayyâb (1927-1964) annonce la rupture et le renouveau : il a su donner aux grands mythes de la culture populaire arabe un souffle neuf, celui du rêve de révolution. “Il semble que la discrétion naïve de Badr Châker as-Sayyâb, un des plus grands poètes de l’Irak moderne, ait voulu, jusque dans la mort, conserver à sa personne (…)
1er octobre 2003
Poèmes de Majnûn
Collection SINDBAD
Traduits de l’arabe, présentés et annotés par André Miquel Calligraphies de Ghani Alani. La Bibliothèque arabe, “Les Classiques”. De tous les poètes arabes qui ont chanté l’amour parfait et impossible, Majnûn, homme de chair et de sang ou lui-même personnage de légende, est l’un des plus grands. Sous ce nom (le Fou, ou le Fou de Laylâ : Majnûn Laylâ) se cache un jeune homme, Qays ibn al-Mulawwah, qui n’a peut-être pas existé. D’entrée de jeu, il s’agit d’un inextricable duo entre (…)
1er septembre 2003
Le fou de Laylâ de Majnûn
De tous les poètes arabes qui ont chanté l’amour parfait et impossible, Majnûn, homme de chair et de sang ou lui-même personnage de légende, est l’un des plus grands.
Poème
de l’instant
Où vivre, sinon ?
Est-ce pour maintenant ou pour toujours
Que le monde est pendu à une tige ?
Est-ce pour un rendez-vous ou par ruse,
Ces bois trouvés pour aller faire un tour ?
Est-ce miracle ou mirage
Si vers les miennes se lèvent tes lèvres ?
Et les soleils, comme des balles de jongleurs,
Sont-ils une feinte ou un gage ?
Darde tes feux, mon ange surprenant,
Faisant front de tes seins à la peur coupe court,
Te prenant maintenant, je te prends pour toujours,
Car le toujours est toujours cet instant.